WASHINGTON / ÉTATS-UNIS
Six ans après le premier plan, l’institution américaine opte finalement pour une rénovation plus limitée.
Devant se dérouler sur une vingtaine d’années à compter de 2014, le plan de rénovation de la Smithsonian Institution (Washington DC) prévoyait, outre une restauration des bâtiments existants, une importante restructuration du site, pour un coût total de 2 milliards de dollars.
Cependant, le New York Times rapporte que cette modernisation ambitieuse n’aura finalement pas lieu dans son ensemble. Priorité est maintenant donnée à la rénovation plutôt qu’à la restructuration des bâtiments. Etaient notamment prévus la transformation des 7 000 m² de jardins, l’ajout de nouvelles entrées, des dispositifs de protection sismique, ainsi que de services divers comme la création d’une cafétaria et d’une boutique au sein du « Château », l’élégant bâtiment administratif en briques rouges du XIXe siècle. Ces éléments ne font désormais plus partie du projet.
Les travaux ont été confiés à l’architecte danois Bjarke Ingels, et le chantier se découpe en trois phases. La première, toujours en cours, concerne la restauration de la façade du Hirshhorn Museum et du jardin de sculptures. La deuxième, qui commencera en 2023, consiste en la rénovation du « Château » et du bâtiment des Arts et Industries (construits respectivement en 1855 et 1881), avec notamment la création d’une installation souterraine desservant plusieurs bâtiments. La dernière phase, la restauration du jardin principal et du bâtiment situé à proximité, débutera quant à elle en 2029.
Pour autant la création récemment validée d’un musée national des hispano-américains et d’un musée national de l'histoire des femmes (sans encore de lieu choisi) n’a pas été remise en cause.
Créée en 1846, la Smithsonian Institution réunit pas moins de dix-neuf musées et neuf centres de recherche scientifique. Elle a été fondée et est gérée par le gouvernement fédéral américain, grâce au don et à la volonté du scientifique britannique James Smithson (1765-1829). Sa direction opérationnelle est confiée à un « secrétaire ». Il s’agit depuis 2019 de Lonnie G. Bunch III, premier afro-américain à accéder à ce poste.
Interrogé sur les raisons de cette restriction budgétaire, ce dernier a répondu évasivement au Washington Post qu’il s’agit « simplement du processus évolutif » lié à son arrivée à la tête de l’Institution. La porte-parole de la Smithsonian, Linda St. Thomas, affirme quant à elle que le plan initial n’était qu’une vision globale pour les années à venir, inévitablement soumis à des modifications a posteriori.
Comme tous les musées américains, la Smithsonian Institution est lourdement pénalisée économiquement par la crise de la pandémie de la Covid-19.
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La Smithsonian Institution revoit à la baisse son ambitieux projet de rénovation
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