La porcelaine de Limoges, candidate à l’inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco

Après le compagnonnage, la dentelle au point d’Alençon et la gastronomie française, c’est peut-être la porcelaine de Limoges qui sera cette année inscrite sur la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco. Selon l'AFP, l’enjeu est qualifié d’ « extraordinaire » par la députée PS et première adjointe au maire de Limoges. « C’est l’occasion pour nous de montrer qu’il y a encore sur nos territoires des PME et PMI porteuses de produits d’excellence », ajoute-t-elle.

Ces « produits d’excellence » sont aujourd’hui fabriqués par une dizaine de grandes maisons, en parallèle d’une production industrielle meilleur marché. La ville a également inauguré en octobre le Centre européen de la céramique, où sept cent cinquante étudiants et chercheurs travaillent sur les nouvelles applications possibles du matériau dans les domaines de l’habitat, de l’énergie, de l’électronique ou de la santé. La députée espère que l’Unesco reconnaîtra cette « maîtrise industrielle de très haut niveau », même si « être dans le bouquet final (des candidats) est déjà extrêmement important ».

Cette sixième session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est cette année accueillie à Bali. Elle a pu être maintenue malgré la suspension de l’exécution des programmes de l’agence onusienne jusqu’à la fin de l’année, conséquence du retrait financier américain faisant suite à l’admission de la Palestine. La mesure n’affecte pas le budget de fonctionnement du Comité, dont la plupart des frais sont financés par l’Etat hôte, soit l’Indonésie.