Musée

La Joconde part en vacances chez Rubens

Par Jean-Christophe Castelain · lejournaldesarts.fr

Le 28 juin 2019 - 343 mots

PARIS

Le célèbre tableau déménage temporairement dans la Galerie Médicis pendant les travaux de la Salle des Etats.

Des visiteurs devant <em>La Joconde</em> au Louvre
Des visiteurs devant La Joconde au Louvre

La Joconde déménage ! Le sujet est devenu tellement sensible depuis la passe d’arme entre l’ex-ministre Françoise Nyssen et le directeur du Louvre Jean-Luc Martinez à ce sujet, que tout déplacement de Mona Lisa devient un événement.

Mais le portrait de Léonard ne va pas loin puisqu’il va être transféré jusqu’en octobre dans la Galerie Médicis qui accueille habituellement les grands tableaux de Rubens.

« Ce déplacement devenait indispensable » explique Jean-Luc Martinez au Journal des Arts, « nous avons entrepris de rénover les salles, 30 000 m² l’ont été depuis 5 ans, et maintenant c’est au tour de la Salle de La Joconde ». C’est le prélude d’une deuxième tranche de travaux qui vont concerner les 35 000 m². « Contrairement à d’autres musées, nous avons fait le choix de rester ouvert au public », précise le président-directeur. 

Mais alors pourquoi ne pas présenter La Joconde dans le parcours de l’exposition Léonard de Vinci qui débute en octobre prochain ? « Parce que les espaces de l’exposition temporaire ne permettent d’accueillir que 3 000 à 5 000 visiteurs par jour alors qu’il y a au moins 21 000 personnes qui viennent au Louvre pour la voir », explique-t-il.

La Joconde va donc quitter les grands formats vénitiens pour les grands formats de Rubens, dans la Galerie Médicis seule capable d’accueillir autant de monde que dans la salle des Etats.

La salle des Etats avait été réaménagée il y a 14 ans. Cette fois, les travaux vont concerner la couleur des murs « un choix qui va surprendre », lâche Jean-Luc Martinez, sans doute un changement d’accrochage et une nouvelle vitrine climatique pour La Joconde avec un meilleur verre.

Le patron du Louvre est revenu indirectement sur la polémique avec la ministre en soulignant encore une fois la fragilité du support : « quand on sort le tableau pour sa visite annuelle, on voit bien que le bois tend à reprendre sa forme courbée »
 

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