Lors de la construction de la Grande Arche de la Défense, l’architecte danois Otto von Spreckelsen et son confrère français Paul Andreu font appel à Dewasne pour concevoir « la plus grande peinture murale jamais réalisée au monde ».
Le projet est grandiose : quatre gigantesques surfaces peintes de 100 m de hauteur sur 75 m de large devaient recouvrir la totalité des quatre surfaces verticales de 7 600 m2 chacune, deux concernant les deux grandes façades de la paroi sud, les deux autres celle de la paroi nord de l’Arche.
Aucune vue d’ensemble
Mises en chantier en 1985, inaugurées en 1989, seules les compositions murales de la paroi sud furent réalisées, les entreprises gestionnaires de la paroi nord n’ayant pu trouver un accord. Paul Andreu obtint cependant que les halls d’accueil des deux parois nord et sud reçoivent des fresques de 75 m de long sur environ 4,50 m de hauteur, conçues indépendamment des grandes fresques et réalisées sur panneaux d’acier. Ce sont aujourd’hui les seuls visibles pour le public.
Les deux fresques de 7 500 m2 chacune de la paroi sud, totalement occupée par les bureaux du ministère de l’Égalité des territoires et du Logement et ceux du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, se trouvent dans des couloirs interdits au public et sont invisibles de l’extérieur. Et, même si on a la chance de pénétrer dans les ministères, aucune vue d’ensemble de la peinture n’est possible. À chaque étage on ne voit qu’une surface peinte à même le béton – dégradé par endroits – de 75 m de long, interrompue par des portes et des couloirs, sur 2,20 m de haut. Précisons que la maquette préparatoire présentée à l’exposition du Musée Matisse ne correspond exactement à aucune des deux fresques réalisées par Dewasne à la Grande Arche.
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À la Défense, la plus grande peinture du monde
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°667 du 1 avril 2014, avec le titre suivant : À la Défense, la plus grande peinture du monde