Festival

La bonne idée du week-end : le Festival d’histoire de l’art à Fontainebleau

Par Sindbad Hammache · lejournaldesarts.fr

Le 7 juin 2019 - 391 mots

FONTAINEBLEAU

De vendredi à dimanche, le château accueille des conférences et ateliers avec pour thème les pays scandinaves et le « peuple ».

Le château de Fontainebleau lors du Festival de l’histoire de l’art 2018. © Photo Thibaut Chapotot.
Le château de Fontainebleau lors du Festival de l’histoire de l’art 2018
© Photo Thibaut Chapotot

Depuis 2011, le début des beaux jours rime avec histoire de l’art au Château de Fontainebleau. Pour la neuvième fois, il accueille le Festival d’histoire de l’art les 7, 8 et 9 juin. Le programme alterne conférences, ateliers, tables rondes, projections de films, et, cette année, une exposition en lien avec les pays scandinaves, qui succèdent à la Grèce en tant que pays invités. L’ensemble est organisé par l’Institut national d’histoire de l’art avec le concours du château de Fontainebleau.

Le fil rouge de cette édition est « le peuple » : un thème on ne peut plus actuel, alors que les gilets jaunes entameront leur trentième week-end de mobilisation. A Fontainebleau, la thématique donne lieu à de nombreuses conférences sur la représentation du peuple (Le Peuple personnifié en Grèce Antique par François Gueyrel le samedi 8), les arts populaires (La Photographie, un art populiste ? par Paul-Louis Roubert le dimanche 9), mais aussi à des interventions plus politiques, comme celle du politologue Jean-Yves Camus sur les populismes au Parlement Européen (dimanche 9). L’Historien des cultures visuelles André Gunthert consacre d’ailleurs une conférence à la Visibilité des Gilets Jaunes, le vendredi 7.

Cette année ce n’est pas un, mais plusieurs pays qui sont invités : Suède, Finlande, Norvège, Danemark et Islande sont à l’honneur. Cette invitation donne la part belle à l’art contemporain, à l’image de la conférence inaugurale du week-end, donnée par l’artiste danois Dahn Vo. Le château de Fontainebleau accueille également une exposition des peintres Peder Balke, François-Auguste Biard, et Anna-Eva Bergman, mêlant abstractions et paysages romantiques réunis sous le thème « Peindre le Grand Nord ».

D’autres rendez-vous animent le festival : les visites du château avec le concours d’étudiants ; la section cinéma du Festival, qui propose une programmation scandinave ; l’Université de printemps qui se penche sur le concept d’art populaire, avec son invité d’honneur, Hervé Di Rosa ; le salon du livre et de la revue d’art, auquel L’œil et le Journal des Arts participent. Enfin, le forum de l’actualité traite de la question des restitutions, et du rôle de l’artiste. 

Pour la première fois, un festival Off se déroule en parallèle, à l’Hôtel Aigle Noir : y sont évoquées plus directement les questions d’actualités patrimoniales, comme l’incendie de Notre-Dame.
 

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