PARIS
Quinze ans après sa création, la Cité présentera à l’automne sa nouvelle stratégie pour les années à venir.
Paris. Un an après son arrivée à la Cité de l’architecture et du patrimoine, Catherine Chevillot a entrepris de revoir en profondeur la politique de l’établissement qui fête ses 15 ans cette année. « C’est une maison complexe issue de l’addition de plusieurs structures différentes, explique la présidente, mais le clivage initial patrimoine/architecture est en train de disparaître. » « Nous devons nous réinventer et remettre le public au cœur de notre stratégie », affirme-t-elle. Symptôme manifeste de la nécessité de changer de cap : la notoriété encore trop faible de plusieurs éléments de sa programmation. Si la Cité est maintenant bien connue des architectes, grâce à son centre d’archives d’architecture contemporaine, à l’École de Chaillot, aux multiples conférences et colloques et bien sûr aux expositions, le grand public n’est pas encore très familier de l’institution. La présidente regrette ainsi que le Global Award for Sustainable Architecture, un prix que la Cité remet chaque année depuis 2007 à cinq architectes pour leur engagement écoresponsable, soit trop peu connu.
Catherine Chevillot mène en interne un chantier de refondation de l’offre afin de la rendre plus lisible à l’extérieur et, en parallèle, sous la conduite de Daphné Blouet venue récemment de la Manufacture de Sèvres, une remise à plat de la communication de cette offre. Dans le même temps, elle a lancé un appel d’offres pour la refonte de la muséographie de l’ancien musée des Monuments français et en particulier de la salle des copies de peintures murales.
Il y a bien un enjeu de lisibilité de l’offre pour le grand public qui découvrira prochainement à la Cité une exposition sur le Machu Picchu, une autre sur la restauration de Notre-Dame de Paris, mais aussi une troisième sur l’Art déco entre la France et l’Amérique du Nord et une monographie de l’architecte Pierre-Louis Faloci. Et, si le visiteur a pris soin de prendre un billet pour les collections permanentes (car la Cité n’a pas encore adopté le billet unique, autre chantier à mener), il se retrouvera dans les immenses salles remplies de copies de sculptures monumentales et d’architecture. « Il nous faut trouver un fil rouge entre tout cela et un objectif commun pour les années à venir », explique Catherine Chevillot.
La Cité dispose d’atouts importants pour s’imposer sur la scène architecturale internationale : une localisation exceptionnelle (au Trocadéro, dans une aile du Palais de Chaillot), des collections et un centre de documentation très riches, une forte légitimité auprès des professionnels, un public au rendez-vous (450 000 visiteurs en 2019) et un potentiel important de mécénat dans l’écosystème du bâtiment. Il lui faut mettre tout cela en musique et se saisir des changements systémiques dans l’architecture et le cadre de vie, lesquels sont « au cœur de l’actualité » selon la présidente qui devrait présenter sa nouvelle stratégie à l’automne.
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Catherine Chevillot prépare une nouvelle Cité de l’architecture et du patrimoine
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°583 du 18 février 2022, avec le titre suivant : Catherine Chevillot prépare une nouvelle Cité de l’architecture et du patrimoine