46 gouvernements ont promis d'augmenter leurs efforts pour la restitution des oeuvres spoliées par les nazis

Les nazis ont volé environ 650 000 oeuvres d'art. Une base de données américaine des objets d'art volés, le « Art Loss Register », recense 70 000 oeuvres qui sont encore recherchées par des victimes des persécutions nazies ou leurs héritiers.

L’accord ratifié à Prague le 30 juin 2009, lors d’une conférence internationale sur l'Holocauste, encourage les nations signataires à ouvrir leurs archives publiques et à enquêter sur la provenance des œuvres présentes dans leurs collections publiques afin que les demandeurs puissent effectuer de manière juste et rapide l’examen de l’objet de leur revendication. Cet accord fait suite à la convention de Washington en 1998 sur le même sujet.

Selon la « Claims Conference » et la « World Jewish Restitution Organization », l’Autriche, l’Allemagne, les Pays-Bas et la République tchèque sont les seuls pays à avoir fait de « grands progrès » depuis 10 ans. En revanche, 23 pays, dont la Hongrie, la Pologne, l'Espagne et l'Italie n’ont fait « aucun progrès significatif ».

Les délégations se sont également entendues sur les possibilités de restitution des biens immobiliers, l’entretien des cimetières juifs, l’éducation sur la Shoah dans les écoles et la création d’un Institut Européen de la Shoah sur le site du camp de concentration de Terezin (Theresienstadt en Allemand) en République Tchèque.

Pour Stuart Eizenstat, qui préside la délégation américaine, « le texte reste très vague ». Mais sa plus grande crainte est que « comme en 1998, tout le monde rentre chez soi et qu’il ne se passe rien », rapporte Bloomberg.