Au terme de la 38e session du Comité du patrimoine mondial qui s’est tenue au Qatar, 26 nouveaux biens ont été retenus, portant à 1 007 le nombre de sites inscrits par l’Unesco sur la Liste du Patrimoine mondial. Grâce à la Grotte ornée du Pont d’Arc, dite « grotte Chauvet », la France compte maintenant 39 sites culturels ou naturels classés.
DOHA (QATAR) - La médiatisation et l’intérêt du public pour les nouvelles inscriptions sur la Liste du Patrimoine mondial de l’Unesco ne cessent de croître. À la recherche de ses racines identitaires dans une mondialisation à marche forcée, s’ajoute dorénavant le « suspense » des candidatures. Le Qatar ne s’y est pas trompé. La pétromonarchie du Golfe, toujours à l’affût des événements médiatiques et qui dépense sans compter pour promouvoir ses entreprises et son image, accueillait cette année la 38e session, qui s’est tenue du 15 au 25 juin. 26 nouveaux inscrits ont été agréés. C’est un peu au-dessus de la moyenne de la décennie écoulée (22), mais très en dessous de de la décennie 2005-2014 qui retenait en moyenne près de 35 nouveaux sites à chaque session.
Parmi les sites culturels, le Comité a inscrit en 2014 la ville historique de Djeddah, la porte de La Mecque (Arabie saoudite), la route des Incas (Argentine, Bolivie, Chili, Colombie, Équateur, Pérou), la citadelle d’Erbil (Irak), le paysage viticole du Piémont (Italie), l’usine Van Nelle (Pays-Bas) ou encore Pergame et son paysage culturel à multiples strates (Turquie). C’est cependant un site naturel qui pourrait entrer dans l’histoire, le delta de l’Okavango (Botswana, Afrique) est devenu le millième site inscrit.
Les pouvoirs publics français n’ont pas manqué de faire de la communication positive autour de l’inscription de la « Grotte ornée du Pont d’Arc », le nouveau nom (il va falloir s’y habituer) de la grotte Chauvet-Pont d’Arc (Ardèche). La France jouait sur du velours, tant les dessins pariétaux sont exceptionnels et les communiqués de presse étaient déjà prêts quand la décision est tombée. Elle avait curieusement tenté d’inscrire en urgence la grotte en 2012, au prétexte de « concentrations particulièrement fortes et dangereuses de CO2 et de radon » qui nécessitaient de « mobiliser la communauté scientifique internationale pour développer de nouvelles techniques de conservation », mais le Comité, se fondant sur un rapport de l’Icomos (Conseil international des musées), n’y a pas vu d’urgence particulière, rappelant que les conditions climatiques n’avaient pratiquement pas changé en vingt mille ans. La procédure normale a alors été suivie.
La France en 4e position
La communication a été plus discrète autour de l’autre candidature française, la chaîne des Puys en Auvergne, qui elle a été retoquée pour cette année.
Au terme de cette session, notre beau pays se situe toujours à la 4e place, ex aequo avec l’Allemagne par le nombre de sites inscrits (39), derrière l’Italie (50), la Chine (47) et l’Espagne (44). Un hit-parade que l’Unesco ne veut évidemment pas mettre en avant pour ne pas froisser les susceptibilités nationales, préférant souligner que la Birmanie a fait son entrée avec les anciennes cités Pyu. Moins glorieuse, la Liste du patrimoine en péril compte trois nouveaux sites : le paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (Palestine), la ville de Potosí (Bolivie) et la réserve de gibier de Selous (Tanzanie).
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1 007 sites inscrits au Patrimoine mondial
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°417 du 4 juillet 2014, avec le titre suivant : 1 007 sites inscrits au Patrimoine mondial