Rendre hommage à Alexander Calder (1898-1976), c’est évidemment exposer ses Mobiles et ses Stabiles. Cet artiste développe une sculpture cinétique et « l’important, dit-il, c’est que le mobile attrape le vent ». L’objet détourne les lois de la pesanteur. Il ne trouve point racine au sol mais, suspendu, forme un axe du ciel à la terre. Calder développe dès 1933 le contrepoint des Mobiles par des sculptures aux longs jambages, hautes nefs de métal noir ou rouge. Les Stabiles mettent en opposition le plein et le vide, accentués par la monumentalité de plus en plus affirmée de ces œuvres. Ce mois-ci, la galerie Maeght propose des travaux moins connus : lithographies et eaux-fortes de 1959 à 1976, peintures, gouaches, maquettes et animobiles. Les travaux graphiques de cet artiste aux multiples facettes montrent un aspect complémentaire de son œuvre, le dessin étant souvent le travail préparatoire de la sculpture. Mais Calder produit aussi gouaches et estampes autonomes, tout en conservant sa palette, composée de blanc, noir et de couleurs primaires. Tant en peinture qu’en sculpture, l’univers est une source d’inspiration récurrente chez ce poète du mouvement, sensible aux moindres variations de son environnement.
PARIS, galerie Maeght, jusqu’au 19 août.
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La face cachée de Calder
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°517 du 1 juin 2000, avec le titre suivant : La face cachée de Calder