Soupçonné de contrefaçon, l’ancien assistant d’Alexander Calder a été relaxé

L’affaire remonte à 2008, lorsque neuf sculptures d’Alexander Calder avaient été saisies et qu’un retraité de la région de Tours, où Calder avait son atelier, avait été inculpé pour une affaire de faux. Cet homme (dont l’identité a été préservée) avait en sa possession douze maquettes d’œuvres d’Alexander Calder. Ces maquettes avaient été saisies à Paris à la demande de la Fondation Calder qui les soupçonnait d’être des faux.

Le retraité, ferronnier de son état, avait aidé Alexander Calder à confectionner les maquettes de ses œuvres monumentales entre 1969 et 1975, dans sa maison-atelier du sud de la France.

Souhaitant confier les maquettes qu’il avait en sa possession pour une exposition à Tours, l’ancien ferronnier avait souhaité les faire expertiser. La Fondation Calder, gérant les intérêts des deux filles de l’artiste, est la seule habilitée à mener ce type d’authentification. Des suites de sa propre expertise, la Fondation avait fait saisir neuf œuvres et le retraité avait été mis en examen, en 2010, soupçonné d’avoir copié les œuvres de Calder.

Sans signature de la main de l’artiste, et faute d’arguments valables de la part de leur propriétaire pour en établir la provenance, elles avaient été considérées comme des contrefaçons. L’artisan s’était défendu, disant avoir reçu les œuvres en échange de son aide apportée à la confection de certaines sculptures.

Marc Morin, avocat du retraité, avait dénoncé la position paradoxale de la Fondation dans cette affaire, ne pouvant « être juge et partie ».

Le parquet n’a requis aucune peine lors du procès. « C'est un soulagement pour mon client, puisque les maquettes auraient pu être détruites. A contrario, le juge authentifie ces œuvres, puisqu'il estime qu'il ne s'agit pas de contrefaçons. Nous allons déposer une demande de restitution », a indiqué Me Morin à l'AFP.

L’avocat de la Fondation Calder à indiqué que cette dernière ferait vraisemblablement appel.