De septembre 1346 à août 1347, la ville de Calais subit le siège des Anglais. Lorsqu’on capitule, le roi d’Angleterre Edouard III promet d’épargner les habitants « à condition que les clés des portes lui soient livrées par une délégation de bourgeois en chemise, pieds nus et la corde au cou.
À sa merci. Eustache s’était offert le premier, cinq autres notables l’avaient imité », raconte Omer Dewavrin, maire de Calais à Auguste Rodin, avant de lui confier la réalisation d’un monument en hommage à ces six figures de la guerre de Cent Ans. Avec élégance et sobriété, Michel Bernard met en lumière cet édile provincial qui, pendant dix années marquées par des soubresauts politiques et une épidémie de choléra, garde le cap quand Rodin, parfois, se disperse. En faisant vivre cette amitié qui permit l’accouchement d’un chef-d’œuvre, il nous fait pénétrer dans l’atelier de Rodin, arpenter les rues du XIXe siècle et, surtout, révèle l’âme grandiose des bourgeois de Calais, que Rodin sut exprimer dans « l’imperfection de la vie, le mouvement des corps, le tremblé dans les lignes ».
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Les Bourgeois de Calais
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°747 du 1 octobre 2021, avec le titre suivant : Les Bourgeois de Calais