Si le Siècle d’or espagnol débute, pour la politique et l’économie, avec la découverte de l’Amérique en 1492, il démarre en peinture beaucoup plus tard, avec l’arrivée du Greco (1541-1614) à Tolède et la construction de l’Escorial à partir de 1563, gigantesque palais au style « désornementé » construit près de Madrid.
Ce « siècle d’or » se termine avec la peinture de Velázquez (1599-1660). C’est le cadre chronologique défendu par le conservateur Guillaume Kientz, spécialiste de la peinture ibérique et commissaire de l’exposition « Greco » au Grand Palais, dans un livre d’autant plus bienvenu qu’il souligne qu’une histoire de l’art espagnol, hors du XIXe siècle, reste encore à écrire. Passant en revue les différents foyers artistiques de Valence, Cordoue, Grenade, Madrid, etc., l’auteur montre la vitalité d’une peinture très connectée, notamment avec l’Italie et les Flandres, comme en témoigne le chapitre sur les caravagesques – regrettons d’ailleurs l’absence d’une carte géographique. Si le propos de ce livre est scientifique, il n’oublie pas sa fonction esthétique en faisant la part belle aux nombreuses œuvres superbement reproduites dans une mise en page étonnamment, mais délicieusement, surannée.
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Le siècle d’or espagnol
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°729 du 1 décembre 2019, avec le titre suivant : Le siècle d’or espagnol