ESSAI. Arrivé à mi-parcours de son (premier ?) mandat de trois ans à la tête de la Villa Médicis, Académie de France à Rome, Éric de Chassey publie un plaidoyer en faveur de la matière qu’il enseigne à l’université de Tours.
Pour l’histoire de l’art est une réflexion libre sur cette discipline qui, apparue en France dans la seconde moitié du XIXe siècle, peine toujours à trouver sa place parmi les sciences humaines. Et pourtant, se permet l’historien : « L’histoire de l’art n’est pas [celle] du fromage. » Ses « objets » d’étude sont culturels et « vivants », capables d’effets émotionnels. À charge pour l’historien d’en comprendre la chaîne des réceptions passées, présentes et futures.
Pour l’érudit, « le savoir ne contredit pas l’émotion » ; manière de répondre à ceux qui ne croient qu’en la vérité de l’émoi. Manière aussi de rappeler, au moment où l’histoire de l’art est ajoutée aux programmes scolaires, que celle-ci devrait être enseignée par des spécialistes, et de se risquer à quelques propositions. Le plaidoyer n’est pourtant pas aveugle, l’auteur égratigne Francastel et Chastel qui ont empêché toute existence, en dehors d’eux, de personnalités françaises à l’étranger. Un vide que Chassey, comme d’autres historiens de sa génération, tente aujourd’hui d’occuper.
Éric de Chassey, Pour l’histoire de l’art, Actes Sud, 130 p., 18 euros.
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Éric de Chassey, Pour l’histoire de l’art
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°635 du 1 mai 2011, avec le titre suivant : Éric de Chassey, <em>Pour l’histoire de l’art</em>