TORONTO (CANADA) [24.02.16] – L’artiste d’origine iranienne Morehshin Allahyari utilise un logiciel de modélisation en trois dimensions puis une imprimante 3D pour recréer des œuvres détruites par le groupe Etat islamique.
L’idée avait émergé après la destruction d’œuvres du Musée de Mossoul par l’Etat islamique en juin 2014 : deux chercheurs avaient lancé en mars 2015 un projet de reconstitution en trois dimensions des œuvres disparues.
L’artiste américano-iranienne Morehshin Allahyari fait partie du groupe d’artistes et d’organisations culturelles qui travaille depuis plusieurs années à la compilation des informations relatives aux œuvres détruites par les jihadistes. Etant donné qu’« il n’y a aucun moyen de remplacer ces objets », elle a conçu un outil de modélisation et d’impression 3D à partir de fichiers CAD de stéréolithographie qui fait renaître le patrimoine détruit par les jihadistes. Afin de « reconstruire non seulement les objets mais aussi l’histoire qui les entoure ».
Le résultat de ses recherches - Material Speculation - est exposé jusqu’au 19 mars au Trinity Square Video (TSV), un centre d’art contemporain de Toronto fondé en 1971. Une statue d’Uthal, roi d’Hatra du IIe siècle reconstituée à l’aide de ce procédé est ainsi exposée aux côtés de 11 autres objets.
Parallèlement à cette exposition, Rhizome – une organisation pour les arts numériques filiale du New Museum – a lancé sur son site Material Speculation: ISIS /Download. Dans le cadre de son programme The Download, Rhizome commande des projets qui considèrent le bureau de l’ordinateur de l’utilisateur comme un espace d’exposition. L’artiste Morehshin Allahyari propose dans ce cadre un fichier ZIP de 570 MB qui contient les recherches universitaires, les correspondances électroniques avec le Musée de Mossoul, des images haute résolution et les données permettant la reconstruction numérique de la statue d’Uthal, roi d’Hatra, détruite en 2014 par les jihadistes au musée de Mossoul. Le fichier peut être téléchargé par tous, à partir du site de Rizhome et imprimé en 3D.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Des impressions 3D font renaître des objets antiques détruits par les jihadistes
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Morehshin Allahyari, Material Speculation : ISIS, Lamassu, 2015 © Photo et courtesy Morehshin Allahyari