Des répliques d'une arche de Palmyre vont être exposées à New York et Londres

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 29 décembre 2015 - 335 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [28.12.15] - Les répliques d'une arche appartenant au site archéologique de Palmyre en Syrie, visé par le groupe Etat islamique (EI), vont être exposées à Londres et New York en 2016, a indiqué lundi l'Institut pour l'archéologie numérique.

Réalisées grâce à une imprimante 3D, ces oeuvres, copies grandeur nature de l'arche du temple de Bêl, seront installées en avril à Trafalgar Square à Londres, et à Times Square à New York.

Il y a quelques mois, des experts de l'ONU avait confirmé la destruction, à coups d'explosifs, du bâtiment principal du temple érigé il y a 2.000 ans, ainsi que celle d'une rangée de colonnes qui le jouxte.

L'EI, qui a profité de la guerre civile pour s'implanter en Syrie, s'était emparé le 21 mai de Palmyre, à 205 km à l'est de Damas, après en avoir chassé les forces gouvernementales.

Outre le temple de Bêl, les jihadistes ont notamment pulvérisé le célèbre Arc de triomphe de Palmyre et le temple de Baalshamin, anciens trésors de la cité antique inscrite par l'Unesco au patrimoine mondial de l'Humanité.

La reproduction de l'arche interviendra dans le cadre d'un événement spécial consacré au patrimoine mondial, et des modèles plus petits seront également exposés, a indiqué à l'AFP Alexy Karenowska, directrice technique de l'Institut pour l'archéologie numérique, herbergé par les universités d'Oxford (Royaume-Uni) et Harvard (Etats-Unis).

"Des reproductions de l'oeuvre, petites et grandes, seront créées et installées à travers le monde dans des écoles, des musées et des lieux publics célèbres", a-t-elle précisé.

Roger Michel, un autre responsable de l'organisation, a déclaré dans le Times que cette initiative avait une "vocation militante".

"C'est un appel à passer à l'acte, pour attirer l'attention sur ce qui se passe en Syrie, en Irak et maintenant en Libye", a-t-il dit. "Nous voulons leur dire que s'ils détruisent quelque chose, nous le reconstruirons".

Les ruines de Palmyre étaient visitées par environ 150.000 personnes par an avant le début en 2011 du conflit en Syrie, qui a fait plus de 250.000 morts.

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