Un homme, Hugues, déambule dans les rues de Bruges-la-morte, cette ville dont la mer s’est retirée comme s’est retirée, cinq ans auparavant, la vie du corps de son épouse.
Il arpente ses quais, cherche le visage aimé dans les reflets de ses canaux ou dans ses églises. « Bruges était sa morte. Et sa morte était Bruges », écrit Rodenbach. Mais, un soir de brume, le veuf aperçoit soudain une femme, qui ressemble étrangement à « la morte »… La réédition chez Folio de Bruges-la-morte fait revivre un chef-d’œuvre méconnu de la littérature « fin de siècle », dont le style semble ciselé comme une pièce d’orfèvrerie pour dire et chanter Bruges. Paru en feuilleton dans Le Figaro en février 1892, avant d’être chez publié par Flammarion avec des illustrations de la ville – un procédé littéraire que reprendra André Breton quand il composera Nadja–, ce court roman est ici édité sans les images dont « rien ne laissait supposer qu’(elles) pussent enchanter Rodenbach », explique le philosophe Marc-Vincent Howlett dans son éclairante préface… Et pour mieux permettre, sans doute, à cette Bruges de prendre vie en nous.
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Bruges-la-morte
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°741 du 1 février 2021, avec le titre suivant : Bruges-la-morte