ESSAI. Ni vraiment artistes, ni totalement activistes, voici la nébuleuse des « artivistes » pour la première fois étudiés par deux jeunes auteures dont Stéphanie Lemoine qui collabore épisodiquement à L’œil.
La diversité de leurs pratiques est aussi large que les champs qu’ils investissent, même si la performance est leur plus petit dénominateur commun. Certains sont connus, comme Spencer Tunick et ses foules dénudées, JR qui affiche des photos dans des lieux inattendus ou l’entarteur Noël Godin. D’autres, la très grande majorité, sont anonymes et le resteront car ce sont plus des militants de causes diverses qui inscrivent leurs interventions dans une démarche plus ou moins artistique. L’ouvrage est écrit avec pertinence, loin d’un certain prêchi-prêcha sociologique. Il y est bien sûr beaucoup question de dénonciation et de questionnement, mais l’on découvre de nombreuses expériences drôles, parfois émouvantes, toujours surprenantes. Burning Man, qui donne son nom à une ville éphémère dans le Nevada, aurait peut-être mérité plus de développement tant il est une formidable aventure humaine. Une manière de savoir-vivre, comme le disent joliment les auteures.
Stéphanie Lemoine, Samira Ouardi, Artivisme, Art, action politique et résistance culturelle, Alternatives, 190 p., 39 euros.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°632 du 1 février 2011, avec le titre suivant : Artivisme