De mai à décembre, les festivités des vingt ans du Carré Rive Gauche, l’association d’antiquaires parisiens, seront signées Hippolyte Romain.
PARIS - "J’aimerais que le Carré ait vingt ans toute l’année", lance Hippolyte Romain, l’artiste scénographe à qui a été confiée la mission de faire "une vraie fête" du vingtième anniversaire du Carré Rive Gauche. L’intérêt s’était en effet peu à peu émoussé autour de la manifestation annuelle de l’"Objet Extraordinaire". "Nous avons décidé de redynamiser le quartier", explique Dominique Chevalier, président du Carré, qui compte plus de cent adhérents, dont neuf galeries nouvelles – la quasi-totalité des antiquaires de ce secteur du VIIe arrondissement. Pourtant proche des milieux des stylistes et des créateurs, Hippolyte Romain regrette que "la mode grignote le quartier" et souhaite que "chacun garde sa place", en insistant sur l’appartenance du Carré à un quartier culturel, celui des éditeurs, de la pensée et des livres.
Avec ces festivités, "pétillantes comme Paris" et placées sous le signe de Venise, Hippolyte Romain invite chacun à "avoir le cœur léger." De mai à décembre, les vingt ans du Carré seront ponctués par des événements très parisiens. Le mardi 2 mai, la soirée "Venise Rive Gauche" donnera le ton, dans une ambiance vénitienne de carnaval printanier. En présence de Bernadette Chirac, la soirée inaugurale dévoilera les "Objets rares et Livres passion" présentés par les antiquaires jusqu’au 1er juin. Un livre illustré par Hippolyte Romain, Passions d’antiquaires, présentant l’activité de chaque adhérent du Carré sera édité à cette occasion. Enfin, en décembre, l’événement sera "Panoplie d’antiquaire", avec une vente aux enchères à la clé et Hippolyte Romain au marteau, au profit du Comité français pour la sauvegarde de Venise. Le champagne Pommery coulera à flots, et sa dernière cuvée, "Apanage de Venise", versera elle aussi sa quote-part au Comité pour Venise : 5 francs par bouteille vendue. Afin que "l’emballage" de l’objet soit parfait, les vitrines des antiquaires qui le souhaitent seront mises en scène avec talent par Françoise Florès – la décoratrice du magasin de Sonia Rykiel – à un prix forfaitaire très modique. Le budget total de tous ces événements est de 1 500 000 francs, participation de Pommery comprise. Le décor floral promet d’être somptueux : à lui seul, son coût s’élève à 250 000 francs.
À l’attention de ses clients internationaux, le Carré ouvre un site sur l’Internet (http://www.carrerive gauche.com) avec un plan interactif permettant de visiter le quartier.
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Un nouveau souffle pour le Carré Rive Gauche
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°35 du 4 avril 1997, avec le titre suivant : Un nouveau souffle pour le Carré Rive Gauche