A l’intérêt topographique, archéologique ou ethnographique, les clichés de voyage ne doivent pas perdre le sens de l’esthétique. Pour mille destinations et émotions...
Au XIXe siècle, grâce à l’invention de divers procédés de la photographie, les pionniers du médium parcourent le monde pour mieux l’inventorier, le comprendre mais aussi faire rêver. En tenant compte de l’apport documentaire et de la dimension esthétique des images, les amateurs recherchent aujourd’hui ces premiers clichés.
Armés de leur appareil, les explorateurs rapportent des images du monde entier
L’Orient reste une destination prisée, en particulier l’Égypte antique dont les épreuves valent aujourd’hui cher, car beaucoup de grands noms de la photographie y sont passés, à l’instar des Français Gustave Le Gray, Maxime Du Camp, Félix Teynard et Henry Cammas, du Britannique Francis Frith, de l’Américain John Bulkley Greene ou encore de l’Anglo-Allemand Ernest Benecke. Ce dernier, à l’inverse de ses contemporains, était davantage attiré par la vie des Égyptiens que par le patrimoine archéologique.
Notons le travail remarquable (rehaussé à l’aquarelle) du reporter Felice Beato au Japon à partir de 1863, poursuivi par le baron Raimund von Stillfried en 1872, puis par le Japonais Kimbei Kusakabe en 1881. Tandis que John Thomson reste une référence pour les photographies de la Chine des années 1860-1870, John Murray, Linnaeus Tripe et Samuel Bourne opèrent en Inde. Paul-Émile Miot, photographe pour la marine, va décrire la topographie des côtes polynésiennes et des îles Marquises mais son reportage le plus célèbre reste celui, ethnographique, sur les Indiens de la tribu Mic-Mac au Canada en 1859.
Citons encore Auguste Salzmann, parti en 1853 sur les traces des croisades à Jérusalem pour enregistrer des images des vestiges judéo-chrétiens en s’attachant à tous les détails, Désiré Charnay, qui est le premier à photographier les sites mexicains de Mitla, Izamal et Chichén Itzá entre 1857 et 1860, avant de poursuivre son périple à Madagascar en 1863, puis à Java et en Australie en 1878, ou encore Félix Moulin, qui a catalogué l’Algérie (monuments et habitants) dans les années 1850 avec un rare sens de l’érotisme pour les sujets féminins. Beaucoup de fonds photographiques, enfouis dans des greniers, seraient encore à découvrir...
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Sur les pas des premiers photographes de voyage
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°604 du 1 juillet 2008, avec le titre suivant : Sur les pas des premiers photographes de voyage