En région - Pour sa vingtième édition, St-Art se donne trois ans pour monter en puissance. Arrivée dans le giron de GL Events en 2014, l’organisateur de Docks Art Fair à Lyon, la foire strasbourgeoise adopte cette année une nouvelle stratégie, se rapprochant notamment des institutions de la ville, mais pas seulement.
« Il s’agit de ne pas s’enfermer, assume Patricia Houg, conseillère culturelle de la foire. Une galerie d’art doit pouvoir vendre aux collectionneurs, mais aussi aux musées, aux entreprises, etc. » C’est pourquoi St-Art invite cette année la Maison européenne de la photographie (Mep) à Paris à présenter sur 100 m2 de la vidéo (Zhenchen Liu, Clorinde Durand et Beatrice Pediconi) et un solo show consacré à Bettina Rheims qui devrait prochainement occuper tout l’espace de la Maison européenne de la photographie. C’est pourquoi, toujours, la foire devrait développer de nouveaux services du type conseil auprès des collectionneurs et des entreprises en investissement dans le mécénat des œuvres d’art, comme des conseils comptables et juridiques.
Quatre-vingt-une galeries font partie de la liste des exposants, venues de France et du monde entier (Allemagne, Belgique, Espagne, États-Unis, Italie, Japon, Pologne), avec un tropisme assumé pour les jeunes galeries et les enseignes situées en province : « Nous voulons les aider », clame Patricia Houg, qui a été galeriste. « St-Art peut être un tremplin pour des collectionneurs qui se sentent aujourd’hui moins à l’aise dans les grandes foires », comme elle peut-être un tremplin pour « les jeunes galeries qui réalisent leur première foire ». Profitant de la venue de la Mep, nombre de galeries spécialisées et généralistes exposent de la photographie sur leur stand ; c’est le cas de la Galerie Maxanart (La Bastide Clairence), qui montre de grands portraitistes africains, tels Malick Sidibé et Seydou Keïta, et du Strasbourgeois Yves Iffrig qui revient à St-Art en dévoilant des clichés rares de Felice Varini. Face à cette thématique, la peinture et le dessin ne sont pas oubliés pour autant, trois grandes tendances s’affirmant : le street art, la peinture enlevée et l’hyperréalisme. Si les « stakhanovistes du pinceau » sont là – il faudrait quand même signaler à JonOne et autres Pasqua de varier le menu de leur palette ! –, et si certains sont encore trop sous influence – Toma-L faisant du Basquiat chez Saltiel –, on pourra tout de même se laisser surprendre par le solo show offert par Art Passion au talentueux New-Yorkais Victor Matthews ainsi que par les dessins méditatifs du bédéiste Masse exposés chez Dock Sud. Enfin, en laissant de la place aux jeunes exposants, tels Art Passion, comme aux établis (Guy Pieters, Galerie Mathieu, AD Galerie…) affichant du lourd (Morellet, Christo et autre Combas), cette foire marchande propose aux visiteurs, tant primo-accédants que collectionneurs avertis, une large fourchette de prix, allant de 300 (estampe) à 70 000 euros (pour une importante signature).
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St-Art 20 ans et tout son rang !
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Abonnez-vous dès 1 €Parc des Expositions, 7, place Adrien-Zeller, Strasbourg (67), www.st-art.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°684 du 1 novembre 2015, avec le titre suivant : St-Art 20 ans et tout son rang !