Dans le design, si une pièce correspond au modèle, elle est authentique. Il faut simplement bien connaître le modèle : depuis 20 ans, j’ai scanné les revues des années 1950 ! Puis il faut recouper les informations : s’il y a la plaque d’attache (en fonte d’aluminium, typique de Mathieu), la rotule, une petite articulation en forme d’olive (sa signature) et le Plexiglas (moulé à partir du même moule), je peux certifier sur facture avec une garantie de 30 ans que ce luminaire est bien de lui.
Même si de plus en plus de gens se mettent à collectionner, les amateurs de design achètent quand ils ont un besoin, pour vivre avec la pièce. La moitié des acheteurs sont des prescripteurs (architectes d’intérieur et décorateurs), l’autre moitié des particuliers. Il y a beaucoup d’étrangers, particulièrement des Américains, mais aussi des Français. En ce qui me concerne, je n’ai pas de clients russes ou chinois ou du Moyen-Orient.
Une pièce un peu rare vaut entre 5 000 et 12 000 euros. Quelques modèles montent à 25 000 euros, quand les pièces exceptionnelles peuvent exploser au-dessus de 60 000 euros (prix marchand). Mais en tout cas, on ne dépasse pas les 100 000 euros. Ces prix vont probablement monter, car un énorme marché du luminaire français de cette époque est en train de se développer, les acheteurs recherchant des pièces plus créatives et fonctionnelles.
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Questions à… Pascal Cuisinier
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°770 du 1 décembre 2023, avec le titre suivant : Questions à… Pascal Cuisinier