Le dessin jouit d’un certain dynamisme en France, mais on trouvait qu’il manquait d’un objet critique. L’idée était donc de créer une revue sur le dessin contemporain, avec des textes, mais aussi en mettant en avant des artistes de différentes générations, notamment de très jeunes dessinateurs. Dans les années 2000, les microéditions et fanzines ont beaucoup fait circuler le dessin en dehors du marché. C’est cette forme qui a largement participé à ce qu’on a appelé le « renouveau » du dessin depuis une dizaine d’années.
On a vu beaucoup de dessins figuratifs, presque photographiques, qui sont très impressionnants. Je trouve toujours cela difficile de séparer abstraction et figuration, car les dessins sont des sédimentations de ce que les artistes voient, lisent, expérimentent… L’idée de l’empreinte, par exemple, amène à des choses abstraites mais qui sont liées à des actions très concrètes. Beaucoup d’artistes jouent de cette liberté-là, de tous les possibles : l’idée de montrer une forme abstraite qui fait référence au réel, à un geste du corps par exemple.
En un sens, le figuratif est très rassurant. Il y a une vraie liberté d’appréhender le dessin abstrait ou en tout cas un dessin qui ne représente pas. La question de la vibration des coloris, par exemple, est une façon d’évacuer des images trop directes, sans pour autant être déconnecté du réel.
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Questions à… Marine Pagès
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°744 du 1 juin 2021, avec le titre suivant : Questions à… Marine Pagès