PARIS
C’est un néologisme que j’ai forgé à partir de celui d’« hyperobjet », du philosophe de l’écologie Timothy Morton, selon lequel des événements isolés renvoient à des phénomènes beaucoup plus larges. L’hyperdrawing, c’est cette idée que le dessin est la trace de quelque chose qui se continue dans la vie. Je suis partie d’un tournant qui s’est produit à la fin des années 1960 dans l’histoire de l’art, lorsque le dessin, pour sortir des canons traditionnels, est devenu spatialisé. Ce dessin est alors parfois un dessin à protocole ou un dessin performatif. Le dessin n’étant pas un genre, mais plutôt une discipline, des artistes comme Sol Lewitt, François Morellet ou Eric Snell s’en sont emparés comme d’un territoire de liberté.
Oui, on le voit à travers les artistes qui ont répondu à notre invitation avec des propositions très différentes : celle, proche de l’univers sportif d’Emmanuel Béranger, celle évoquant la biosphère chez Stéphanie Mansy, ou celle se saisissant des questions d’identité, de Katrin Ströbel… Leur travail résonne avec celui, plus minimal, de la période historique des années 1970.
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Questions à… Joana Neves
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°754 du 1 mai 2022, avec le titre suivant : Questions à… Joana Neves