Après une première édition en 2015 peu réussie, la foire entend proposer un autre visage sous la direction artistique de Béatrice Andrieux.
Les visiteurs d’Art Basel se déplaceront-il à Photo Basel, située à quelques encablures ? En 2015, la première édition de la dernière née des foires de photographie n’a pas attiré grand monde. Bien que soutenus dans leur entreprise par la galeriste Esther Woerdehoff, les fondateurs de PhotoBasel, Sven Eisenhut et Samuel Riggenbach, ont souffert de leur manque de connaissance du milieu. Le recrutement de Béatrice Andrieux, ex-« show manager » de Paris Photo, à la direction artistique, a permis cette année de reconfigurer la manifestation. Un comité de sélection a été constitué, composé pour trois ans des galeristes Suzanne Tarasiève (Paris) et Roger Szmulewicz (de Fifty One, Anvers) et de trois personnalités suisses : Marco Costantini, conservateur au Mudac, à Lausanne ; Léonore Veya, responsable du département photo de l’École de photographie de Vevey ; et le collectionneur Thomas Koerfer. Le collectionneur est le seul qui sera amené à changer chaque année.
Forte présence de galeries françaises
L’accroissement du nombre de galeries (27 contre 15 l’an dernier) et leur renouvellement à hauteur de 90 % est l’autre marqueur de l’évolution portée à la foire. La forte présence des français, qui représentent près de la moitié des participants, en témoigne l’arrivée, aux côtés d’Esther Woerdehoff, des galeries Binôme, Dix9, Christophe Gaillard, Alain Gutharc, In Camera, Magnin, Eva Meyer, Catherine et André Hug, School Gallery-Olivier Castaing, Sit Down, Caroline Smulders et Suzanne Tarasiève. En dépit de la présence des belges Fifty One et Van der Mieden et du retour de la néerlandaise Kahmann Gallery, l’absence d’enseignes américaines et anglaise signe la difficulté de recruter hors de France malgré des démarches entreprises dès novembre 2015. « Beaucoup de galeries participent déjà à Art Basel, et pour celles qui n’y sont pas, elles ne connaissaient pas Photo Basel », explique Béatrice Andrieux. Par ailleurs, « la taille des stands, estimée trop juste par elles, est une contrainte, note-t-elle. Je compte sur cette deuxième édition pour leur montrer qu’avec un choix pointu on peut rentrer dans ses frais même sur 12 mètres carrés ».
Il lui faudra aussi convaincre les galeristes suisses, au nombre de quatre seulement parmi lesquelles la genevoise Laurence Bernard et les trois zurichoises Bildhalle, Fabian & Claude Walter et Widmertheodoridis. Photo Basel n’est pas Photo London, cette foire soutenue par l’ensemble des acteurs de la scène photographique britannique et par certaines grandes enseignes telles que Rose Gallery, Howard Greenberg, Thomas Zander ou Eric Franck. Elle peut être la première foire photo de Suisse, elle n’en est pas moins une entité fragile à l’existence soumise à l’intérêt que porteront les visiteurs d’Art Basel à ses stands désormais installés au Volkshaus. Son parti pris, en faveur du solo show, entend la distinguer de ses consœurs. L’affiche est intéressante : Balthasar Burkhard (Fabian & Claude Walter), Boris Mikhaïlov (Suzanne Tarasiève), Bruno Roels (Fifty One), Robert Longo (In Camera) et Pierre Molinier (Christophe Gaillard), pour n’en citer que quelques-uns. Reste aux ventes à se concrétiser.
Du 15 au 19 juin, Volkshaus Basel, Rengasse 12-14, Bâle, du mercredi au samedi 12h-21h, dimanche jusqu’à 18h
www.photo-basel.com
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Photo Basel se relance
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°459 du 10 juin 2016, avec le titre suivant : Photo Basel se relance