PARIS
La foire à l’avant-garde de l’art contemporain investit un immeuble haussmannien, entièrement réaménagé, où les galeries émergentes se mélangent aux marchands bien établis.
Paris. Foire nomade par nature, Paris Internationale est constamment à la recherche de nouveaux lieux pour l’accueillir. Cette fois-ci, les fondateurs ont jeté leur dévolu, dans le quartier Opéra, sur un immeuble de bureaux empreint d’une mémoire qui le rendait très attractif. Le 35, boulevard des Capucines a en effet abrité le studio du photographe Nadar, et servi de cadre à la première exposition des impressionnistes, en 1874. Ce passé prestigieux a donné envie à l’équipe de relever le défi de l’aménagement des espaces, en collaboration avec le cabinet d’architectes suisse Christ & Gantenbein.
Le nouvel agencement a consisté à supprimer les allées, afin que les circulations se fassent d’un stand à l’autre. « Cela contribuera à la qualité des échanges dont Paris Internationale est généralement créditée », explique Silvia Ammon, la directrice de la foire.
Paris Internationale revient ainsi à un format plus proche de celui de ses éditions d’avant la pandémie, en réunissant cinquante-neuf galeries de vingt-six pays différents, parmi lesquelles plusieurs fidèles – telles que BQ (Berlin), Bureau (New York), Greengrassi (Londres), Kayokoyuki (Tokyo), ROH Projects (Jakarta), Temnikova & Kasela (Tallinn) –, et seize nouvelles venues. Elles seront réparties sur quatre étages.
La foire bénéficie également cette année de la caution institutionnelle du Centre national des arts plastiques (Cnap), partenaire de l’exposition « Maintenant », qui rassemble quatre artistes de la scène française (Maxime Bichon, Vincent Ceraudo, Marcelline Delbecq et Suzanne Lafont).
Au fil de ses éditions, la manifestation a gagné en expérience et revendique désormais son identité « multigénérationnelle ». Ses galeries fondatrices, Ciaccia Levi (Paris, Milan), Crèvecoeur (Paris), Gregor Staiger (Zurich, Milan), ont d’ailleurs elles aussi acquis une plus grande notoriété. La sélection reflète cette évolution, avec des marchands établis comme Chapter NY (New York), Galeria Jaqueline Martins (São Paulo, Bruxelles), KOW (Berlin), Max Mayer (Düsseldorf), P420 (Bologne)… Tout en accueillant de jeunes galeries telles que Femtensesse (Oslo), Rhizome (Alger), Sweetwater (Berlin), ou encore Schiefe Zähne (Berlin) et Theta (New York) dont c’est la première participation à une foire. Les prix s’échelonnent de 3 000 à 50 000 euros.
Plusieurs des artistes présentés ont une actualité institutionnelle : Nathalie du Pasquier récemment exposée à la Villa Savoye (Apalazzo, Brescia) ; Tony Cokes, à l’affiche d’une double exposition au Kunstverein München et Haus der Kunst (galerie Felix Gaudlitz, Vienne) ; Berenice Olmedo, dont on peut voir le travail à la Kunsthalle de Bâle (galerie Lodos, Mexico) ou encore Lydia Ourahmane, à laquelle la Fondation Louis Vuitton consacre un focus à partir du 5 octobre (Rhizome). On verra également beaucoup de peintures cette année, dont certaines signées de noms dans l’air du temps, notamment celui de Julia Rommel (Bureau), de Romane de Watteville (Ciaccia Levi), de Jannis Marwitz (galerie Lucas Hirsch, Düsseldorf) ou encore de Nicolas Party (Gregor Staiger) [voir ill].
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Paris Internationale, tête chercheuse de l’art de demain
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°596 du 7 octobre 2022, avec le titre suivant : Paris Internationale, tête chercheuse de l’art de demain