MARSEILLE
Le 11e Salon international du dessin contemporain réunit un panel réduit de galeries, comptant plus sur la qualité que sur la quantité. Seize galeries présentent leurs plus belles feuilles.
Rendez-vous des amateurs de dessin, Paréidolie se caractérise par son petit format avec une sélection de seize galeries, dont plus d’un tiers participe pour la première fois : Ingert (Paris) dont les cimaises accueillent en solo les paysages intemporels de Charles-Élie Delprat, Husk Gallery (Bruxelles), la Galerie Florence Loewy (Paris), la Galerie PJ (Metz), Stella Rouskova Gallery (Gênes), et la galerie Suzanne Tarasieve (Paris). Cette dernière présente six de ses artistes autour de deux thèmes : la mythologie – avec des compositions virtuoses de Jean Bedez, des scènes à l’encre de chine et acrylique de Neal Fox, des pastels de Lucien Murat, des « chiffons » d’atelier de Romain Bernini –, et la représentation de la figure féminine – avec les petits portraits d’actrices hollywoodiennes au graphite de Nina Mae Fowler ainsi que les pastels secs d’Anna Tuori. Parmi les fidèles de la manifestation, la galerie Nadja Vilenne (Liège) met en avant le travail de Jacqueline Mesmaeker notamment ses « contours clandestins » d’objets et d’animaux. La galerie montre également les dessins de Valérie Sonnier, sur des pages de vieux cahiers, au graphite, au crayon de couleur et à la cire, tout comme les collages d’esprit surréaliste de Benjamin Monti. Le salon renouvelle sa présidence, assurée cette année par Catherine David qui succède à Jean de Loisy. Historienne de l’art et commissaire d’exposition, Catherine David a notamment été conservatrice au Centre Pompidou (1981-1990) et nommée, en 2014, directrice adjointe du Musée national d’art moderne. Dernière spécificité du salon Paréidolie, son « Second Rayon » discrètement consacré à la programmation de dessins érotiques proposés par les galeries invitées. Cette nouvelle Saison du dessin, riche de plus d’une trentaine de lieux partenaires, s’étend d’août à décembre dans toute la métropole marseillaise et la Région Sud.
Du 30 août au 1er septembre 2024.
www.pareidolie.net
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Paréidolie, les promesses du dessin contemporain