Mallet-Stevens & Co

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 1 avril 2005 - 305 mots

Parallèlement à l’exposition rétrospective qui se tiendra au Centre Pompidou à partir du 27 avril (cf. le prochain numéro de L’Œil), la galerie Doria, rare enseigne spécialisée dans le mobilier de la première moitié du XXe siècle issu du mouvement français de l’Union des artistes modernes (UAM), présente une exposition sur la figure centrale de la modernité qu’incarnent Robert Mallet-Stevens et les artistes contemporains avec qui il a collaboré.

« Je fais ce contrepoint car dans une première partie de sa carrière, Mallet-Stevens n’a pas dessiné de mobilier. En tant qu’ensemblier, il faisait appel à des créateurs. Et j’ai eu le désir de réunir tous ces talents, explique Denis Doria. Le parcours proposé se veut une démonstration de tout l’intérêt et la nouveauté de ces meubles aux lignes simples reprenant les formes géométriques les plus élémentaires, témoignages des recherches de l’époque. » On retiendra des fauteuils et tables basses de la villa Noailles à Hyères et de la villa Cavrois à Croix, deux commandes prestigieuses pour lesquelles Mallet-Stevens réalisa l’architecture et des meubles. Francis Jourdain, Pierre Chareau et Djo-Bourgeois ont aussi été partie prenante dans la réalisation de pièces de mobilier à la villa Noailles. Et quand il ne dessinait pas ses luminaires, Mallet-Stevens empruntait notamment des modèles à Jacques Le Chevallier. À côté de cela, on découvre une paire de fauteuils en osier peint en noir réalisée par Chareau et utilisée par Mallet-Stevens pour le décor des films Le Vertige et L’Inhumaine de Marcel L’Herbier. Cette présentation est complétée par des dessins originaux et des tirages photographiques d’époque. La modernité de Mallet-Stevens qui nous semble aujourd’hui évidente est à replacer dans son époque pour comprendre qu’elle apparaît comme une véritable rupture avec le passé.

« Robert Mallet-Stevens et les Modernes », PARIS, galerie Doria, 1 rue des Beaux-Arts, VIe, tél. 01 43 25 43 25, 22 avril-30 juillet.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°568 du 1 avril 2005, avec le titre suivant : Mallet-Stevens & Co

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