PARIS
Une trentaine d’antiquaires nouvelle génération investissent les espaces de Sotheby’s France le temps d’une exposition.
Paris. Deux jeunes femmes, Élodie Giancristoforo et Axelle Gaultier de Carville, ont décidé de soutenir les jeunes marchands, en organisant spécialement pour eux « Les jeunes marchands chez Sotheby’s », du 15 au 20 décembre. Ce rassemblement, créé pour la première fois l’an dernier, a pour objectif de « promouvoir et faire connaître la nouvelle génération de marchands d’art ancien et contemporain internationaux, et de susciter de nouvelles vocations de jeunes collectionneurs », explique Axelle Gaultier de Carville.
Pour son deuxième opus, l’événement expérimente quelques remaniements : il change de date – l’an passé, il s’était déroulé en septembre juste avant la Biennale Paris – et il ne se tient plus chez Tajan mais chez Sotheby’s. « Cécile Bernard, directrice générale de Sotheby’s France, s’est intéressée très tôt à ce projet, précise Élodie Giancristoforo. Nous avons par conséquent souhaité porter cet événement conjointement avec elle et Mario Tavella, P.-D.G. de Sotheby’s, afin qu’il ait lieu dans une structure plus prestigieuse et surtout internationale. » D’autant que décembre est loin d’être un mois creux pour le marché de l’art – pas moins de quatre ventes ont lieu chez Sotheby’s Paris au même moment.
« Sotheby’s a toujours ouvert ses portes aux nouvelles générations, marchands ou artistes du marché de l’art international, que ce soit à Paris ou à Londres. C’est dans son ADN de rester portée par une dynamique permanente d’innovation », explique Mario Tavella. Ainsi, 30 participants, âgés de 20 à 40 ans – belges, anglais, portugais et allemands – se prêtent au jeu et présentent, dans une seule et même exposition-vente, dépourvue de tout stand individuel, des objets, meubles et tableaux, toutes disciplines, styles et époques confondus.
Les organisateurs ont confié la mise en scène à quatre jeunes de l’EnsAD (École nationale supérieure des arts décoratifs), espérant séduire la jeune génération. « Il s’agit d’une réelle opportunité pour un jeune de 25 ans de pouvoir exposer des œuvres au sein d’une des plus prestigieuses maisons de ventes, ce qui offre une visibilité internationale », souligne Paul-Antoine Richet-Coulon (galerie La Ménagerie). Pour l’occasion, il apporte un portrait de cheval en bronze, Jerry M, vers 1920, de Georges Malissard (6 500 €), tandis qu’Alexandre Piatti (Paris), spécialisé dans la Haute Époque, montre un Homme de Douleurs, Italie, Venise, fin du XIVe siècle, tempera et feuilles d’or sur panneau de bois (33 000 €). Axelle Gaultier de Carville expose, elle, un projet d’éventail à l’aquarelle, Le Départ pour la chasse (voir ill., autour de 4 500 €), de Charles Olivier de Penne (1831-1897). Anastasia Hirt a choisi une paire de fauteuils (proposée à 18 000 €) en fonte et acajou d’Hector Guimard. Ils furent créés pour le théâtre Humbert de Romans (Exposition universelle de 1900) détruit en 1904-1905 – un modèle similaire se trouvant au Musée d’Orsay. Maxime Charron vient pour sa part avec une veilleuse en porcelaine dure de Sèvres achetée par S.A.R. Madame la duchesse d’Angoulême en 1822 et Cyril Guernieri (Paris), avec des sculptures de Francesco Moretti (né en 1955).
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Les jeunes marchands tiennent salon
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°513 du 14 décembre 2018, avec le titre suivant : Les jeunes marchands tiennent salon