BRUXELLES / BELGIQUE
La foire d’art et d’antiquités avait invité cette année une dizaine de galeries d’art contemporain, surtout belges. Une offre qui doit encore être améliorée..
Section de foire. Foire généraliste, la Brafa accueillait pour cette 64e édition 133 enseignes représentatives de plus d’une vingtaine de spécialités. Depuis 2016, la manifestation a développé un secteur d’art contemporain. Cette offre, sans ligne directrice, qui n’est« pas d’avant-garde mais [est plutôt] un parcours d’initiation », comme le rappelle Harold t’Kint de Roodenbeke, président de la Brafa, demeure de qualité inégale.
Au total, une dizaine de galeries étaient réparties dans le hall. À l’image de la Brafa où la majorité des exposants (64 %) étaient belges ou implantés sur le sol belge, les galeries d’art contemporain étaient majoritairement belges. Elles avaient en général opté pour un accrochage de plusieurs artistes, présentant ainsi un échantillon de leur ligne à des collectionneurs pas toujours initiés. L’américaine Gladstone, installée à Bruxelles, montrait un choix d’œuvres d’Anish Kapoor et d’Ugo Rondinone, tandis que la Galerie Meessen De Clercq (Bruxelles) accueillait le visiteur avec un demi-buste d’Hermès monumental signé Benoît Maire et des œuvres de Thu Van Tran ou de Claudio Parmiggiani [voir illustration]. Des galeries non belges étaient également invitées, à l’instar de Patrice Trigano (Paris) qui exposait entre autres les sculptures pas toujours de bon goût de Mel Ramos. De manière générale, « certaines œuvres d’art moderne et d’après guerre [étaient] de qualité moyenne », relevait Albert Baronian, directeur de la galerie du même nom (Bruxelles).
Les avis divergeaient quant à la motivation des visiteurs et le niveau des ventes. « La bonne nouvelle de cette année, c’est que nous avons vendu la moitié des œuvres à de nouveaux clients, qui ne sont pas nécessairement des collectionneurs d’art contemporain. Il y a donc un public que nous ne voyons pas à la galerie ou dans d’autres foires plus spécialisées », relatait Olivier Meessen, codirecteur de la galerie Meessen De Clercq.
De même, succès commercial pour La Patinoire royale-Galerie Valerie Bach, qui « réalise cette année sa meilleure participation », se félicitait son directeur, Constantin Chariot, avec des ventes allant de 20 000 euros pour une œuvre cinétique de Gisela Colon à 75 000 euros pour la table d’Ado Chale. D’autres marchands sont moins convaincus : « Il s’agit de ma moins bonne Brafa depuis quatre ans, indique Albert Baronian. Il y a une sorte de morosité, due à différents facteurs dont la chute de la Bourse. La foire n’a pas désempli, mais les collectionneurs que nous avons vus étaient surtout les nôtres. » Confirmation avec Gilbert & George, invités d’honneur de cette édition, qui ont offert un joli coup de projecteur médiatique à la manifestation, mais dont les œuvres n’ont pas connu le même succès sur le plan commercial.
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Les débuts perfectibles de l’art contemporain à la Brafa
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°517 du 15 février 2019, avec le titre suivant : Les débuts perfectibles de l’art contemporain à la Brafa