Le salon du drawing

Pour Philippe Piguet, directeur artistique [et collaborateur de L’œil], il s’agit moins de céder à l’effet de mode que de souligner l’internationalisation de la foire et d’avoir pour ambition de créer un label qui puisse s’exporter. N’oublions pas que, pour l’instant, cette plateforme est le seul salon européen réservé au dessin contemporain.

Quatre-vingt-deux galeries sont présentes, dont près de 30  % d’étrangères : allemandes, suisses et belges. Cette année, une mezzanine est proposée à de jeunes exposants afin de leur permettre de présenter un artiste de moins de 35 ans. À côté de ces jeunes pousses, des galeries établies (Ditesheim, Lelong, Godin, etc.) ne manquent pas d’exposer des feuilles d’artistes reconnus dont l’attrait pour le trait n’est plus à prouver : Music, Pignon-Ernest, Traquandi.

Par ailleurs, le marchand Pierre Cornette de Saint Cyr est invité à dévoiler son « musée imaginaire » en organisant une exposition de dessins qui révèle ses goûts. Pendant quatre jours, amateurs d’art, artistes, collectionneurs… vont vivre au rythme du dessin et, peut-être, céder à la tentation de l’achat (prix entre 300 et 10  000 euros) ; ce médium offrant l’avantage non négligeable de pouvoir commencer une collection de pièces originales sans se ruiner.