La galerie Sismann propose le deuxième opus, axé sur le XVIe siècle, de son programme qui offre une découverte de la sculpture ancienne européenne.
Paris. Après la période gothique au printemps 2020, Gabriela et Mathieu Sismann se concentrent sur la Renaissance. « Nous avons élaboré ce second volet de l’histoire de la sculpture, qui va de 1500 à 1600, comme une continuation, mais restreint à la France et l’Italie, explorant un des sommets de l’humanisme européen », explique Gabriela Sismann. L’exposition rassemble 34 œuvres, la plupart jamais étudiées ni publiées, pour des prix compris entre 5 000 et 300 000 euros.
Afin de rendre compte de la complexité de la création artistique de l’époque, les antiquaires ont opté pour un parcours chronologique et territorial. Ainsi, le visiteur découvre d’abord des œuvres françaises de la première moitié du XVIe siècle. À cette époque, dans certaines régions, la tradition gothique perdure, tout en intégrant les premières innovations de la Renaissance nées en Italie et en Flandre. Dans cette veine, le visiteur peut admirer La Charité de Saint-Martin, datée du premier quart du XVIe siècle, Bourgogne, et provenant de l’ancienne collection Vérité, ou bien une Tête de Christ en pierre calcaire attribuée au Maître de Chaource (voir ill.], réalisée vers 1530 en Champagne.
Peu à peu, l’art de la Renaissance gagne la France entière et c’est le style maniériste qui s’impose, sous l’impulsion du chantier du château de Fontainebleau. Cet art sophistiqué est résolument tourné vers la fantaisie, la sensualité et le raffinement, comme en témoigne une figure féminine en pied, au drapé antiquisant, de la seconde moitié du XVIe siècle.
L’exposition se poursuit avec des œuvres italiennes démontrant toute la richesse des thèmes et formes abordés par les artistes de l’époque. On y découvre une Vierge à l’Enfant, fin XVe, en stuc polychromé, de l’atelier de Lorenzo Ghiberti ; un Ecce Homo, vers 1550, de Giovanni Battista da Corbetta, en bois polychrome, Italie du Nord ; ou encore une Amphitrite en bronze, vers 1590, Venise, d’après un modèle jusqu’alors inconnu de Girolamo Campagna.
Enfin, la dernière section de l’exposition dévoile un « studiolo », sous la forme d’un cabinet de curiosités de l’amateur de la Renaissance, récemment aménagé dans la galerie et présentant de petits bronzes, coffrets, statuettes et bijoux.
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La Renaissance en sculpture de la France à l’Italie
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°563 du 19 mars 2021, avec le titre suivant : La Renaissance en sculpture de la France à l’Italie