La peinture ancienne en lumière

Pour son président, Maurizio Canesso, « il y avait une vraie attente dans le domaine de la peinture ancienne qui s’est concrétisée avec Paris Tableau ». Vingt et un exposants, pour moitié français, montrent une sélection d’œuvres de qualité, allant des Primitifs italiens chez le Parisien Giovanni Sarti, aux productions du second Empire à la galerie parisienne Talabardon & Gautier. Adam Williams de New York, unique participant américain l’an dernier, et la galerie Noortman d’Amsterdam, l’un des piliers de la section historique des tableaux à la Tefaf de Maastricht, ne sont pas revenus cette année. Mais on compte trois nouveaux participants : la galerie viennoise Sanct Lucas et le Londonien Rafael Valls, également présents à la Tefaf, ainsi que la galerie romaine Massimo Megna qui expose notamment une toile signée Isaac de Moucheron, intitulée Vue de l’hôpital du Saint Esprit et de Saint Pierre du Tibre avec baigneurs, dont un dessin préparatoire est conservé au Kunstmuseum de Düsseldorf.

En écho aux deux expositions sur le Caravage (Toulouse et Montpellier), on remarquera plusieurs tableaux caravagesques dont une nativité inédite du peintre romain Antiveduto Grammatica à la galerie Sarti ; La Méditation de Saint Francois D’assise de Jean Le Clerc chez Jean-François Heim (Paris) et un Saint Jérome par Guido Reni chez Maurizio Canesso. Ce dernier explique : « Avec ses scènes peintes de façon réaliste, le caravagisme intrigue beaucoup les gens qui sont séduits par l’aspect photographique de cette peinture ». Jacques Leegenhoek en présente quatre : un Trio de musiciens inédit de Nicolas Tournier ; Les Pélerins d’Emmaüs de Filippo Vitale ; L’ivresse de Silène de David De Haan et une Vierge à l’Enfant par Bartolomeo Manfredi.