ROMAINVILLE
Quatre galeries parisiennes ont franchi ensemble le périphérique : elles fêtaient mi-octobre leur ouverture sur le site toujours en chantier de la fondation d’entreprise Fiminco.
Lundi 14 octobre, les galeries In Situ, Air de Paris, Jocelyn Wolff et Vincent Sator ouvraient en avant-première et sur invitation les emplacements qu’elles ont investis sur l’ancien site industriel transformé par la fondation d’entreprise Fiminco en « nouveau quartier culturel ».
Ce secteur aux portes de Paris – compter environ un quart d’heure en métro depuis la gare du Nord – doit à terme se déployer sur cinq bâtiments pour une surface totale de 11 000 m2 et abriter, outre les quatre enseignes, des espaces d’exposition et de médiation, l’association Jeune création, qui y tiendra son salon annuel – elle profite pour l’heure du désistement de la galerie Imane Farès –, et le bâtiment des réserves du Frac (Fonds régional d’art contemporain) d’Île-de-France, censé être livré en 2020. La compagnie de la chorégraphe Bianca Li devrait également emménager là, tout comme l’école d’art et de design Parson’s Paris, attendue sur un plateau de 700 m2, à la rentrée 2020,.
À 19h30, quand une pluie fine commençait à ricocher sur les trottoirs de Romainville, les voituriers en faction rue de la Commune de Paris semblaient totalement désœuvrés. Mais les visiteurs, collectionneurs et responsables d’institution étaient bien au rendez-vous l’après-midi et après 21h. Profitant de la dynamique de la semaine de la Fiac et d’un effet de curiosité, les galeristes qui ont adopté la bannière commune « Komunuma » affirment avoir été fort agréablement surpris par le succès de cette inauguration. Les quatre galeries avait opté pour une exposition de groupe offrant un large panorama des travaux de ses artistes.
« Nous avions bien communiqué sur les réseaux sociaux, en particulier à destination de nos clients chinois de passage en France, et nous avons fait une dizaine de ventes », assure Jocelyn Wolff. Le marchand maintient cependant son adresse de Belleville, dans l’attente des réactions de ses artistes, mais aussi d’une meilleure connexion au réseau Internet.« La journée a été belle », confirme Vincent Sator, qui a cependant lui aussi décidé de garder quelque temps son adresse parisienne et y conserve son bureau. Les 130 m2 du rez-de-chaussée qu’il occupe à Romainville sont donc entièrement dévolus à la présentation des œuvres. Jocelyn Wolff apprécie quant à lui d’avoir désormais une meilleure fluidité entre son showroom et ses surfaces de stockage : « Je bénéficie ici d’un sous-sol immense où je vais pouvoir rassembler une grande partie des réserves de la galerie. »
Installée sur quatre niveaux, la galerie In Situ a pour sa part rendu les clefs de son ancien espace, boulevard de la Chapelle. « Nous sommes très contents de cette ouverture, tous nos collectionneurs étaient là », commentait Antoine Laurent. La galerie Air de Paris, fidèle à son « goût pour la périphérie », pose également ses valises à Romainville. Elle y dispose de plusieurs étages et d’un accès au toit-terrasse, où elle envisage d’installer bientôt un cabanon. « Nous l’appellerons Delphine », affirment les galeristes, qui expliquent que les visiteurs pourront y découvrir « des curiosités » et, si la galerie obtient « l’autorisation de travailler avec un apiculteur », y déguster un miel baptisé, bien sûr, Komunuma.
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Komunuma ouvre ses portes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°532 du 1 novembre 2019, avec le titre suivant : Komunuma ouvre ses portes