Antiquaire

Jean-Michel Beurdeley tourne la page

Il ferme sa galerie parisienne consacrée à l’Extrême-Orient

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 21 novembre 1997 - 365 mots

Après trente-deux ans d’activité à Saint-Germain-des-Prés, Jean-Michel Beurdeley ferme sa galerie d’art d’Extrême-Orient pour ouvrir un bureau à Bangkok. Le stock sera dispersé en 331 lots les 11 et 12 décembre, à Drouot.

PARIS. Beurdeley IV tourne la page. Arrière petit-fils d’un maire du VIIIe arrondissement de Paris, collectionneur et critique d’art qui a imposé l’enseignement artistique dans les écoles, fils de Michel Beurdeley, expert en art asiatique à Paris, Londres, Hong Kong, Tokyo et auteur d’une dizaine d’ouvrages, Jean-Michel Beurdeley veut exercer son métier différemment. Il vend les 65 m2 de la galerie qu’il a ouverte en 1965 au 200 boulevard Saint-Germain, fait disperser le stock aux enchères et va créer un bureau à Bangkok. “Je veux être plus libre, je ne veux plus avoir de stock, explique-t-il, et cela n’a plus de sens d’être ici”, faisant allusion à l’emprise croissante de la mode et du luxe dans cette partie de Saint-Germain-des-Prés. “Je veux franchir une nouvelle étape, acheter et vendre peu d’objets, mais de catégorie supérieure”, ajoute celui qui est marié à une Thaï. Bangkok est “une plaque tournante” pour se déplacer en Asie, et la crise actuelle ne lui fait pas peur : “L’activité va repartir assez vite”. Par ailleurs, il compte participer à des foires comme l’Asian Art Fair, voire la Biennale des Antiquaires. Le commerce des antiquités devenant plus restreint – en art khmer, particu­lièrement –, le marchand va développer ses activités en art asiatique moderne et contemporain. Il prépare le catalogue raisonné de Lalan, première épouse de Zao Wou-ki, et exposera avant de fermer sa galerie, le peintre et sculpteur thaï Montien Boonma, du 12 décembre au 10 janvier. En deux vacations, les 11 et 12 décembre, Me Paul Renaud, assisté de l’expert Guy Raindre, dispersera 331 lots – bronzes archaïques, vases, jarres, objets de lettrés, encres sur papier… allant du néolithique au XIXe siècle –, estimés à un total de 2,5 millions de francs. “Nous avons volontairement fixé des estimations très basses, de 2 000 à 250 000 francs”, indique Jean-Michel Beurdeley. Au dernier coup de marteau, il ne restera plus à Paris, au premier plan de cette spécialité, que deux marchands : Jacques Barrère et Christian Deydier.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°48 du 21 novembre 1997, avec le titre suivant : Jean-Michel Beurdeley tourne la page

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