Le moment venu, quand il s’agira de reprendre en considération les grandes figures marquantes du XXe siècle, celle de Jean Hélion (1904-1987) occupera certainement une place de premier plan.
Dans les années 70, les artistes de la Figuration narrative n’avaient pas attendu pour le célébrer et reconnaître en lui un véritable maître. En revanche, les temps contemporains l’ont quelque peu tenu en marge. Né avec le siècle, il en a traversé toutes les vicissitudes et en a éprouvé plus d’un style. Son art est passé tour à tour d’une peinture à la pâte épaisse et fouillée (fin des années 20) à une abstraction radicale (il est l’un des membres fondateurs de l’art concret) pour revenir ensuite à la figure. « De mes premiers signes abstraits, on voit se profiler toutes sortes de possibilités jusqu’à la création d’une figure, de ce que j’appelais une figure, au sens premier, et non comme la figure de quelque chose d’autre », tenait-il à préciser afin de dissiper tout malentendu. De fait, la figure procède bien plus chez lui de la mise en forme d’un archétype que d’un simple mode de représentation. Comme en témoigne l’exposition que lui consacre une nouvelle fois Marwan Hoss, son monde est peuplé d’images empruntées au quotidien le plus direct, mêlant, comme le dit Henry-Claude Cousseau, « la réserve, la préméditation du geste et la transparence de la clarté figurative en une sorte de neutralité picturale qui lui est propre ».
- PARIS, galerie Marwan Hoss, 12, rue d’Alger, tél. 01 42 96 37 96, 26 avril-13 juillet.
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Jean Hélion, un monde peuplé d’images
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°527 du 1 juin 2001, avec le titre suivant : Jean Hélion, un monde peuplé d’images