DIJON
Un collectionneur et un galeriste font le pari d’une nouvelle foire, en région et dans le contexte sanitaire que l’on sait.
Du 11 au 13 juin, le Parc des Expositions et Congrès de Dijon accueillera - si le Covid relâche son étreinte - une nouvelle foire d’art contemporain, Art Fair // Dijon. Une initiative audacieuse dans un contexte de crise sanitaire, marqué par les reports successifs des foires et salons du premier semestre.
Portée par Jean-Marc Bassand, collectionneur d’art, et Raphaël Charpentié, directeur artistique de la galerie Aedaen de Strasbourg, Art Fair // Dijon projette d’accueillir « entre 40 et 60 galeries en plein cœur de la Bourgogne-Franche-Comté » (les organisateurs n’ont pas encore communiqué de liste). Une région dont le chef-lieu, Dijon, « est animé d’une forte émulation artistique et d’un important patrimoine historique riche, méconnu des capitales » ajoute Jean-Marc Bassand, fondateur de la foire.
Parrainée par la Fondation pour l’Art Contemporain - Claudine et Jean-Marc Salomon, Art Fair // Dijon ambitionne de « replacer au centre de l’intérêt médiatique, des galeries et galeristes qui connaissent et défendent les artistes qu’ils représentent » selon Jean-Marc Bassand. La foire veut également servir de tremplin pour la jeune création, par le biais des galeries émergentes et par la remise du prix Art Fair // Dijon récompensant les talents de demain. L’objectif, à terme, est de faire de cette manifestation, « une référence haut de gamme dans le monde des foires et salons d’art contemporain ».
Pour cette première édition, les organisateurs d’Art Fair // Dijon ont fait le choix de mettre la Belgique à l’honneur, présentée comme « une terre de collectionneurs et de galeries ». Ils souhaitent rappeler ainsi « la connexion historique » qui lie la Belgique à la Bourgogne, dont quatre ducs se sont succédés à la tête des Pays-Bas méridionaux et septentrionaux (Belgique et Pays-Bas actuels) entre 1369 et 1477, à l’image de Philippe le Bon ou de Charles le Téméraire. Le travail des éditeurs d’art sera également mis en lumière afin « de faire naître la passion de la collection chez les visiteurs ».
La Belgique, oui mais la Bourgogne aussi. Les organisateurs prévoient une route de l’art contemporain, calquée sur le modèle de la route des grands crus de Bourgogne. Imaginé comme « le point de départ ou la continuité d’Art Fair Dijon », ce parcours permettra aux visiteurs de partir à la découverte de différents domaines viticoles de la région lesquels accueilleront, pour l’occasion, des œuvres d’artistes exposés à la foire.
Optimistes bien que prudents, Jean-Marc Bassand et Raphaël Charpentié considèrent qu’accueillir « entre 5 000 et 6 000 visiteurs serait une belle réussite » bien qu’ils reconnaissent « être tributaires de l’évolution de la situation sanitaire », laquelle les avait déjà contraints à décaler l’inauguration de la foire d’une année.
Peu de foires ont réussi à s’installer durablement en régions. On en compte véritablement que deux : St-art à Strasbourg et Lille Art Up.
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En juin, une nouvelle foire d’art contemporain à Dijon
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