PARIS [09.10.17] - Le Louvre et la FIAC apportent leur version sur l'affaire du rejet de l'œuvre qui devait être installée aux Tuileries pendant la foire.
Suite à la polémique consécutive au refus du Louvre d'exposer dans le jardin des Tuileries l'œuvre Domestikator de l'Atelier Van Lieshout, le musée a souhaité s’en expliquer au Journal des Arts. Trois commissions mêlant des membres de l'organisation de la FIAC (dont sa directrice Jennifer Flay) et du Louvre (dont Vincent Pomarède, directeur de la programmation culturelle), ainsi que Bernard Blistène (directeur du Musée national d'art moderne) et Jean de Loisy (président du Palais de Tokyo), ont eu lieu. Le président-directeur du Musée du Louvre, Jean-Luc Martinez, n'y participait pas et n'est donc pas personnellement intervenu dans le choix des œuvres. Une cinquantaine a été présentée, parmi lesquelles ont été sélectionnées trente oeuvres.
« A aucune de ces commissions n'a été présentée Domestikator, précise-t-on au Louvre, qui n'a été ajoutée qu'après par la FIAC à la sélection ». Et le musée de préciser qu'alors seul un dessin préparatoire a été montré, qui ne présentait pas l'œuvre dans le sens où elle pouvait sembler être évocatrice. La référence à l'acte sexuel n'a par ailleurs pas été mentionnée dans l'argumentaire, et n'a été découverte par les équipes du Louvre qu'en consultant les photographies de Domestikator installée à Bochum, en Allemagne.
Or le Louvre « n'a pas d'expertise en matière d'art contemporain, explique le musée. Jean-Luc Martinez a fait le choix à son arrivée en 2013 de cesser les invitations aux artistes contemporains, et Marie-Laure Bernadac, conservatrice en charge de l'art contemporain, n'a pas été remplacée ». Pour la sélection des Tuileries, le musée faisait donc « confiance à la FIAC ». La communication du Louvre ajoute par ailleurs que « le Louvre n'a pas à être à l'avant-garde des sujets de société » et que Domestikator a été écartée car « le public des Tuileries est un public familial qui n'a pas les outils pour appréhender une telle œuvre ». Autre problème évoqué, l'œuvre serait trop lourde pour les jardins.
Du côté de la FIAC, on est plus évasif, et on affirme que la connotation sexuelle de l'œuvre n'a en effet pas été mise en avant, mais qu'elle est récurrente dans le travail de l'Atelier Van Lieshout. D'autres projets, de Jean Prouvé et Christian de Portzamparc, ont par ailleurs été proposés après les commissions, en particulier dans la section architecture où devait être exposée Domestikator : celles-ci ont été approuvées par le Louvre.
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Domestikator : le Louvre et la FIAC s'expliquent
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Abonnez-vous dès 1 €Atelier Van Lieshout, Domestikator installée à Bochum, en Allemagne - Photo Heike Kandalowski | Atelier Van Lieshout