PARIS
La galerie belge organise sa première exposition thématique dans son nouvel espace parisien. Celle-ci est consacrée au design italien et à ses représentants majeurs.
Paris. Fondée à Bruxelles en 2014 par Stanislas Gokelaere et Céline Robinson, couple à la ville, la galerie Gokelaere & Robinson est spécialisée en design scandinave, américain, français, italien et brésilien, des années 1940 à 1970. « Avec une prédilection pour les pièces historiques, intemporelles, toujours des premières éditions, accompagnées d’une provenance bien identifiée », précise Céline Robinson.
À ses débuts, la galerie a participé à de nombreuses foires, dont la Brafa à Bruxelles, le PAD Paris et Londres, Tefaf Maastricht (« Showcase »)… « Mais rapidement, nous nous sommes rendu compte que c’était très lourd pour une jeune galerie, notamment au niveau du stock. Donc nous avons décidé de nous recentrer sur notre clientèle belge », explique la galeriste. Aussi, un deuxième espace a été ouvert à Knokke en 2019. « Les confinements successifs nous ont ensuite contraints à travailler différemment. Nous avons pris la décision de limiter les foires tout en revenant au vrai métier de marchand, en organisant des expositions thématiques. Dans cette optique, nous avons ouvert un troisième espace en octobre dernier, à Paris cette fois, afin de développer notre clientèle française. Nous y proposons essentiellement des pièces étrangères. » C’est ainsi qu’est née l’idée de cette exposition, qui retrace le design en Italie de 1940 à 1970, avec des pièces célèbres de designers emblématiques de cette période, soit une trentaine de tables, sièges et luminaires. Il s’agit de pièces historiques, souvent uniques, à l’instar d’une table de salle à manger en noyer d’Ico Parisi, 1954, dessinée pour une villa de la campagne italienne (prix au-delà de 50 000 €). « Une table inspirée du design scandinave des années 1950 que Parisi a découverte lors de la Triennale de Milan », commente Cécile Robinson. Autre pièce phare, un sofa deux places de Gio Ponti spécialement créé pour l’hôtel Parco dei Principi à Rome, 1964, édité par Cassina, dont le revêtement en tissu vert est assorti à l’intérieur de l’hôtel (plus de 20 000 €). « Ici Gio Ponti garde le principe des lignes classiques mais il est en phase avec l’époque, mêlant révolution esthétique, modernité et confort. » Et bien sûr, l’exposition montre l’iconique bibliothèque Carlton, 1981, d’Ettore Sottsass, édition Memphis – clin d’œil à la rétrospective que le Centre Pompidou a consacrée au designer italien (20 000 €).
Côté luminaires, on peut découvrir, pour des prix compris entre 5 000 et 35 000 euros, un lampadaire, 1951, de Gino Sarfatti composé de 13 bras réglables surmontés d’abat-jour rappelant les cheveux de Méduse (édité par Arteluce, maison fondée par le créateur lui-même en 1939), ou encore une lampe de Pietro Chiesa, 1940, en verre et métal, édition Fontana Arte.
La galerie présente par ailleurs un hommage au designer brésilien d’origine polonaise Jorge Zalszupin (1922-2020) pour les 100 ans de sa naissance, à la villa Van Wassenhove, à Laethem-Saint-Martin (Belgique), jusqu’au 27 mars. Tandis qu’elle prépare « Alvar Aalto et la Maison Louis Carré », programmée du 12 mai au 9 juillet à Paris.
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Designers italiens chez Gokelaere & Robinson
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°585 du 18 mars 2022, avec le titre suivant : Designers italiens chez Gokelaere & Robinson