NEW YORK / ETATS-UNIS
Christie’s testera la blockchain lors de la vente Ebsworth. Mais qu’apporte de plus cette technologie par rapport à aujourd’hui ?
Christie’s New York aura recours à la technologie blockchain pour les transactions réalisées pendant la vente de la collection Barney A. Ebsworth, estimée à 300 millions de dollars (261 millions d’euros) L’objectif annoncé dans le communiqué de presse est d’enregistrer toutes les informations relatives à la transaction dans un document inaltérable remis aux acquéreurs à l’issue de la vente.
L’opération repose sur deux grands principes de la technologie des blockchains. Le premier est sécuritaire : il s’agit de l’enregistrement démultiplié des données sur l’ensemble des serveurs de la blockchain conduisant à l’impossibilité d’en altérer le contenu à l’insu des autres utilisateurs. Le second est un outil juridique : au traditionnel contrat de vente, s’ajoute une carte d’accès à un certificat digital regroupant l’intégralité des données enregistrées.
Richard Entrup, chef de l’information chez Christie’s, explique que cette première collaboration avec la société Artory reflète « l’intérêt croissant du marché pour explorer les bénéfices fournis par l’enregistrement digital grâce à la technologie des blockchains ».
Cependant, alors qu’Artory et les nombreuses entreprises associant ces nouvelles technologies et le marché de l’art promettent des avancées majeures pour sécuriser le marché et instaurer une confiance accrue entre ses différents acteurs, les avantages de ces opérations peuvent paraître limités. Les litiges liés à des erreurs matérielles sur les ventes aux enchères sont-ils si nombreux ? Par ailleurs les certificats digitaux ne garantissent que la protection dans le temps des données liées à la transaction, pas la qualité et la véracité des informations.
Après l’annonce, il y a un mois, de la vente de la première œuvre produite par une intelligence artificielle, Christie’s veut se positionner en pionnier des usages innovants parmi les acteurs historiques du marché. Des telles initiatives restaient pour l’instant circonscrites à des acteurs émergents comme lors de la vente cet été de parts d’un tableau de Warhol.
Etant donné l’importance de la collection mise en vente, l’événement constitue un excellent relai de communication. La vente elle-même est précédée de l’exposition itinérante de plusieurs pièces majeures à San Francisco puis à Los Angeles avant que l’intégralité de la collection ne soit présentée à New York du 4 au 13 novembre. Le public pourra alors y découvrir Gray Rectangles de Jasper Johns estimé entre 20 et 30 millions de dollars (17,5 à 26,1 millions d’euros) ou Woman as Landscape de Willem de Kooning qui pourrait atteindre 60 millions de dollars (52,2 millions de dollars).
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Christie’s soigne son image de pionnier technologique
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