La Brussel Antiques & Fine Art Fair est solidement installée dans le paysage des foires européennes avec une sélection saluée pour sa qualité et sa variété. Les spécialités belges comme la bande dessinée ou l’art primitif y gardent une place prépondérante.
BRUXELLES - Lentement mais sûrement, la Brussels Antiques & Fine Art Fair (Brafa) s’est taillé une place dans le paysage des foires européennes. Plutôt équilibrée, la foire comble certains vides, comme celui de la céramique et de la Haute Époque, absentes de la Biennale des antiquaires (Paris), ou des arts primitifs, embryonnaires à Tefaf (Maastricht). « Chaque année, nous changeons les exposants d’emplacement. Nous mélangeons les disciplines pour que ce ne soit pas monotone, que les gens aient la sensation de découvrir des choses », explique le marchand bruxellois Bernard de Leye, président de la Brafa.
Cette année, l’événement a pris plus de corps en accueillant une quinzaine de marchands supplémentaires. L’arrivée de Schoffel-Valluet (Paris) et de Nasser & Co (New York) permet de renforcer une section « arts primitifs » déjà bien solide, tandis que Mathivet (Paris) complète un secteur « arts décoratifs du XXe siècle » encore timide. La bande dessinée, qui avait fait fureur l’an dernier, se dote de deux nouveaux exposants : Galerie 9e art (Paris) et Champaka (Bruxelles). Plusieurs enseignes parisiennes, qui avaient fait faux bond ces dernières années, sont de retour, à l’instar de Georges De Jonckheere, Jacques Leegenhoek, Steinitz, Antoine Barrère et Christian Deydier. Pourquoi ce soudain entrain ? « Ils font un bon boulot et je voulais les encourager. Après tout, nous n’avons rien à faire en janvier à Paris », déclare Christian Deydier. Pour Antoine Barrère, le retour était inscrit dans les tablettes. « Voici le plus joli salon après la biennale et Maastricht, indique-t-il. Cela n’a jamais été Waterloo ni non plus le pont d’Arcole. Mais la foire permet de garder le contact avec les clients belges. » D’ailleurs, plutôt que de présenter juste ce qu’il peut espérer vendre, Antoine Barrère en profite pour montrer un grand Bouddha assis à l’européenne de la dynastie Tang, proposé à 1,5 million d’euros.
Bien que sympathique, la Brafa n’est pas uniforme, certaines spécialités belges, comme la bande dessinée ou l’art primitif, se taillant la part du lion. De fait, quelques galeries dont les résultats ne furent pas excellents l’an dernier ont déclaré forfait, à l’image des Parisiens Le Minotaure, Zlotowski et Chevalier. « Le salon est peut-être un peu trop belgo-français et pas assez international », observe Nicole de Pazzis-Chevalier. Pour Éric Mouchet, de la galerie Zlotowski, « c’est une foire agréable à laquelle nous regrettons de ne pas participer, mais elle est sans inattendu. Soit on a de belles sculptures de Zadkine, et dans ce cas ça marche, soit on a d’autres belles choses de Léger ou Le Corbusier, mais dans ce cas les visiteurs préfèrent acheter auprès des marchands belges. »
Du 21 au 30 janvier, Tour & Taxis, 86, avenue du Port, Bruxelles, www.brafa.be, tlj 11h-19h, les 25 et 27 janvier jusqu’à 22h30.
Président : Bernard de Leye
Nombre d’exposants : 133
Tarif des stands : 7 000 euros (frais fixes) 160 euros le mètre carré
Nombre de visiteurs en 2010 : 39 000
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Brafa : la foire belge accueille une quinzaine de nouveaux exposants
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°338 du 7 janvier 2011, avec le titre suivant : Brafa : la foire belge accueille une quinzaine de nouveaux exposants