Stylos - Bic : un stylo si banal que sa marque est devenue un terme générique. Le synonyme d’un objet pratique, pas cher, jetable et jeté après usage.
On aurait ainsi imaginé que l’art et le design étaient loin des préoccupations de l’entreprise qui produit cet objet en grande série. Il n’en est rien. Depuis sa création en 1945, la société française a le design dans le collimateur et elle a très tôt fait appel à des dessinateurs comme Raymond Savignac ou Jean Effel pour ses images publicitaires. De nombreux artistes du monde entier ont utilisé le Bic Cristal lancé au début des années 1950 pour leurs créations ou s’en sont inspirés. Au point que, dans les années 1990, l’entreprise a commencé à collectionner leurs œuvres, avec l’aide du célèbre commissaire d’exposition Hervé Mikaeloff, ou à leur passer des commandes. Environ deux cent cinquante pièces ont ainsi été acquises et jamais montrées, si ce n’est aux salariés et aux visiteurs de l’entreprise. Alors, pour élargir le cercle et toucher le grand public, il fallait un lieu aussi populaire que le Bic, à l’opposé des « white cubes » réservés à une élite. Pas étonnant que Bruno Bich, le P.-D.G. du numéro un mondial des stylos, ait choisi un endroit accessible à tous comme le 104. Et l’événement est entièrement gratuit pour que le prix ne soit pas un frein : jusqu’au 13 mai, cent quarante œuvres de quatre-vingts artistes, dont Giacometti, Magritte, Fernand Léger, Alighiero Boetti, Martin Parr, Mamadou Cissé, sont ainsi rassemblées. Objectif : susciter des vocations chez tout un chacun en montrant que, même avec un simple Bic, on peut faire des merveilles…
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Bic, une exposition populaire au 104
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Cet article a été publié dans L'ŒIL
n°712 du 1 mai 2018, avec le titre suivant : Bic, une exposition populaire au 104