Centre d'art

Quatrième mandat pour José-Manuel Gonçalvès au 104

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 28 juin 2018 - 503 mots

PARIS

Fort d’avoir su redynamiser les lieux, le directeur du 104 est renouvelé par la Mairie de Paris au moins jusqu’en 2022.

La reconduction de José-Manuel Gonçalvès à la direction du 104 salue l’action qu’il mène depuis huit ans pour cette structure hors-norme. A la tête du centre depuis 2010, il n’a cessé d’inventer des activités et services pour créer un lieu de vie répondant à la volonté de dynamiser ce quartier du 19e arrondissement. Ce n’était pas gagné ; lorsqu’il en prend la direction, cet espace culturel de la Ville de Paris installé depuis 2 ans dans l’ancien Service municipal des pompes funèbres n’a pas bonne presse.

Aujourd’hui dans cette immense halle, la circulation ouverte entre les multiples espaces permet de croiser des familles jouant à la Maison des Petits conçue par la designer Matali Crasset, des jeunes danseurs et circassiens en répétition ou encore les visiteurs d’une exposition consacrée à l’art numérique ou à des collections insolites comme celle de BIC. Le soir, le public est au rendez-vous pour assister à une programmation contemporaine variée. 

Le dynamisme du lieu doit aussi beaucoup au développement de nombreux services. On y trouve des espaces de restauration, des cafés, un food truck, mais aussi des centres d’aide à la création et notamment le 104 Factory, un incubateur de start-up ouvert en 2017. Seule ombre au tableau, l’espace librairie attend toujours un repreneur depuis que le Merle moqueur a quitté les lieux en décembre 2017. 

Cette combinaison d’activités diverses pour des publics divers est orchestrée avec succès par José-Manuel Gonçalvès. Entre les pratiques amateurs et les activités culturelles des professionnels, le lieu a accueilli 700 000 visiteurs en 2017. Pour Bruno Julliard, premier adjoint à la Maire de Paris en charge de la Culture « Le Centquatre est devenu, sous l’impulsion de son directeur José-Manuel Gonçalvès, un établissement culturel de référence, tant en France qu’à l’international, particulièrement représentatif de notre politique culturelle. »

La parcours de José-Manuel Gonçalvès, (58 ans) passé par l’Association française d'action artistique (actuel Institut français), le centre d’art pluridisciplinaire La Ferme du Buisson, ou des missions de commissariat pour la Nuit Blanche, témoigne de son engagement auprès des publics variés. 

Parallèlement à la direction du Centquatre, il s’est vu confier une mission d’aménagement des 68 stations prévues pour le Grand Paris Express.  Il confiait au JdA son ambition de réaliser un véritable chantier d’urbanisme culturel pour ces espaces. Il ne s’agit pas seulement d’implanter des œuvres d’art dans chaque station mais surtout de faire collaborer trente-sept équipes d'architectes, des designers, des graphistes et artistes pour faire transformer en lieux de vie ces nouveaux sites. 

Le dernier  chantier d’envergure en date auquel José-Manuel Gonçalvès participe pour la Métropole du Grand Paris est celui de la reconversion des anciennes usines Babcock à la Courneuve. Le futur site de 50 000 m2, appelé « La Fabrique des cultures », devrait accueillir à partir de 2019 un immense ensemble d’activités culturelles : galeries, résidences d’artistes, salles de cinéma, espaces de co-working ou encore lieu de répétition pour l’Opéra. 

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