MONDE
Le mois dernier, Facebook mettait 1 milliard de dollars sur la table pour acquérir l’application qui propose de modifier l’aspect de ses clichés grâce à différents filtres et « offre une façon amusante et décalée de partager sa vie en photo » via les réseaux sociaux.
Avec Instagram, il suffit de deux clics pour conférer à n’importe quelle image une intensité chromatique ou un aspect vintage rappelant celui des vieux tirages argentiques. Des albums de vacances amateurs aux séries de mode dans les magazines, Instagram, comme d’autres applications telles que Hipstamatic, banalisent une nostalgie rétro qui transforme notre rapport au réel. Ces technologies invitent surtout chacun de nous à éditer ses propres images, afin de produire du contenu destiné à être vu par d’autres. À New York, l’hôtel W, en partenariat avec la start-up, vient d’organiser la première exposition de photographies Instagram, invitant six photographes utilisant leur Smartphone à partager leur travail. Ce panel d’artistes est également appelé à distinguer le gagnant d’un concours public lancé par l’hôtel à destination de tous les « Instagramers ». Chacun d’eux peut-il prétendre à être un auteur, voire un artiste ? Le potentiel de transmission de l’application n’a pas échappé en tout cas à l’artiste français JR, qui a récemment utilisé l’application pour communiquer ses impressions de Corée du Nord. Plus qu’un moyen d’expression, Instagram est un fantastique outil de propagation.
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Après celle du Polaroïd, peut-on parler d’une esthétique Instagram ?
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°647 du 1 juin 2012, avec le titre suivant : Après celle du Polaroïd, peut-on parler d’une esthétique Instagram ?