PARIS
L’enchère la plus haute est allée à un paysage de Dufy (1 M€) et un tableau de Delacroix (775 000 €).
La vente de la collection d’art d’Alain Delon, organisée par la maison de vente Bonhams Cornette de Saint Cyr, le 22 juin, a rapporté plus de 8 millions d’euros, commission incluse pour une estimation (hors frais) autour de 4 M€.
Devant deux salles combles réunissant acheteurs internationaux, curieux et admirateurs de l’acteur, deux lots parmi les 84 n’ont cependant pas trouvé preneur. Le clou de la vente, La baie de Sainte-Adresse (1906) de Raoul Dufy (1877-1953), estimée entre 600 000 et 800 000 euros, a déclenché une bataille entre trois enchérisseurs au téléphone avant d’être adjugé à plus d’un million d’euros avec les frais. Cheval arabe attaché à un piquet (1825), une œuvre d’Eugène Delacroix (1798-1863) absente sur le marché depuis plus de quarante ans, s’est envolée à 610 000 euros au marteau (775 000 euros avec frais), dépassant l’estimation haute de 500 000 euros. Trois fauves de bronze de Rembrandt Bugatti ont également été vendus, dont une Lionne couchée baillant vendue pour un demi-million d’euros avec les frais (533 800 euros).
L’acteur a commencé à collectionner dès 1964, dont des dessins très présents lors de la vente. Ils avaient fait l’objet d’une exposition au sein du Salon du dessin au Palais Brongniart, à Paris, en 2010. Danseuse de dos par Edgar Degas (1834-1917) a été vendue 190 900 euros frais compris. Alain Delon l’avait acheté en 1991 pour 90 000 dollars chez Christie’s, à New York, soit 182 000 Euros en valeur réactualisée. Un saint debout tenant une croix en tau à laquelle est attaché un rosaire, une œuvre de Domenico Beccafumi (vers 1486-1551), s’est envolée à plus de 241 000 euros avec frais. Un dessin au fusain signé Jean-François Millet (1814-1875), La laitière normande, a trouvé preneur pour 216 300 euros, tandis qu’un Christ en Croix de Guerchin (1591-1666) a été vendu 140 100 euros avec les frais.
« Il n’est pas étonnant [que ces œuvres] aient suscité des enchères aussi passionnées. Immense collectionneur avec un œil instinctif, l’acteur a été notamment l’un des plus grands acheteurs de dessins des années 60 et 70, alors qu’ils n’étaient pas en vogue », a souligné Arnaud Cornette de Saint Cyr, commissaire-priseur.
En 2007, Alain Delon avait dispersé des œuvres modernes, expliquant au journal Le Monde « qu’il détestait les ventes posthumes ». Après avoir vendu ses tableaux d’après guerre (2007), ses grands crus (2011), ses montres (2012) et ses armes de collection (2014), Alain Delon avait aussi mis aux enchères une première série de bronzes de Bugatti en 2016.
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8 millions d’euros pour la collection d’Alain Delon
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