Comment ? Grâce à la technique de la réflectographie infrarouge qui permet de révéler les dessins sous-jacents des peintures.
En vue de l’organisation de l’exposition du musée de Bâle, tous les panneaux peints de Witz conservés dans les collections publiques suisses ont fait l’objet d’une analyse de ce type. Apparu dans les années 1970, cette technique permet d’affaiblir l’opacité des couches picturales et de révéler les tracés ou les annotations figurant sur la couche de préparation de la peinture.
Un grand dessinateur révélé par la science
Dans le cas de Witz, les informations ont été nombreuses. Tous ses panneaux, y compris le grand retable de Genève, présentent en effet un dessin sous-jacent très élaboré. Bodo Brinkmann, commissaire de cette exposition, émet ainsi une hypothèse : « Ces dessins servaient peut-être à illustrer la composition d’ensemble qui était présentée au commanditaire », explique-t-il. D’où, aussi, un certain nombre de repentirs et de différences entre le dessin sous-jacent et la composition finale. Parfois, l’artiste a pu aussi aller plus loin dans ses recherches de son propre chef. Le cas du tableau figurant saint Christophe est à ce titre éloquent. Cette peinture figure en effet le saint avançant avec peine, son bâton ployant et cassant sous l’effort. Or ce détail, qui renforce la dramaturgie de la scène, ne figure pas sur le dessin sous-jacent. La présentation du résultat de ces investigations scientifiques au sein de l’exposition contribue donc largement à faire avancer les connaissances sur le mystérieux Konrad Witz.
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Witz sous la lumière... infrarouge
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°636 du 1 juin 2011, avec le titre suivant : Witz sous la lumière... infrarouge