L’AQUILA (ITALIE) [22.06.12] – Une nouvelle méthode de réflectographie infrarouge a été mise au point par une équipe de chercheurs des Universités de l'Aquila, de Vérone et de l'Institut national d'optique de Florence. Le procédé permettrait de détecter des caractéristiques non décelables par les techniques d'imagerie employées jusqu’à présent sur les œuvres en cours de restauration.
La réflectographie infrarouge fait partie des techniques et analyses non invasives qui sont utilisées pour l’étude des œuvres d’art, tout comme les ultraviolets, la spectrophotométrie ou encore la fluorescence X caractéristique et les rayons X. Il s’agit généralement de la méthode la plus appropriée à la visualisation de dessins sous-jacents, mais elle permet également l’exploration des techniques picturales, ainsi que la mesure de l'étendue des retouches et l’attribution d’une œuvre par la mise en évidence d'une signature.
Le site Optics Express détaille l’étude réalisée par les chercheurs italiens qui ont expérimenté le nouveau procédé de réflectographie. La méthode scientifique désignée sous le nom de Thermal Quasi-Reflectography (que l’on pourrait traduire par « les termes de quasi-réflectographie thermique ») est fondée sur l’exploitation de l’imagerie en infrarouge moyen, contrairement aux techniques classiques utilisant les infrarouges longs. Dario Ambrosini, chercheur à l'Université de l'Aquila, explique que c’est « la première fois que cette technique a été appliquée à des œuvres d'art ». L’œuvre est éclairée au moyen de lampes halogènes à faible intensité, puis la lumière réfléchie est renvoyée vers une caméra. Les images, obtenues en utilisant le rayonnement infrarouge moyen émis par les œuvres étudiées, sont ainsi enregistrées. Ce système d'imagerie permettrait une meilleure différenciation des matériaux présents sur la surface peinte, ainsi que des images plus nettes et bénéficiants d’un meilleur contraste que celles qui seraient renvoyées par un dispositif utilisant les infrarouges longs.
L’étude réalisée sur les fresques des Zavattari dans la Chapelle de Théodelinde et sur La Résurrection de Piero della Francesca, a effectivement révélé des éléments non décelés lors des restaurations précédentes, constat qui amène Claudia Daffara, chercheur à l'Université de Vérone, à déclarer que « l’utilisation des infrarouges moyens révèle des détails cruciaux sur les fresques ».
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Une nouvelle technique d’imagerie scientifique au service de la restauration des œuvres d’art
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Piero della Francesca Resurrection de Christ (1463) - Fresque - Musée Municipal de Sansepolcro - source Wikipedia