La céramique a beaucoup été dénigrée, ridiculisée, méprisée. Et on en a certainement abusé dans ce Sud de la France où régnaient Picasso et ses suiveurs. Eclipsée pendant longtemps par les années 60 plus excitantes, elle revient sur la scène. On s’aperçoit alors qu’elle est très mal connue et qu’elle représente un continent à découvrir.
Plus modeste, plus austère, plus sculpturale aussi, plus proche de la rigueur qui habitait alors les arts plastiques, la céramique d’après-guerre en France, même si elle fut foisonnante, révèle encore une forte recherche de la simplicité, loin de l’exubérance des formes et des couleurs des années Pop. Pierre Staudenmeyer la collectionne depuis longtemps. Il en a déjà exposé une petite partie l’année dernière. Il nous en montre aujourd’hui un autre aspect dans son exposition qui accompagne la sortie de son livre La Céramique française des années 50 édité par les éditions Norma (bilingue français-anglais) avec une préface de la grande spécialiste Anne Lajoix. Une somme sur un sujet jamais vraiment traité. Et qui réhabilite cet art traditionnel de Vallauris, à une époque de profonde mutation où l’on a envie à la fois d’un retour à la terre et aux formes vernaculaires, mais aussi d’un retour à la joie, à des formes plus modernes et très influencées par la redécouverte du Japon et de la philosophie zen. Etonnez-vous : apprenez donc à connaître Roger Capron, Jean Derval, Georges Jouve, Jacques Innocenti ou Suzanne Ramié et vous comprendrez mieux Prouvé ou Charlotte Perriand.
- PARIS, galerie Neotu, 25, rue du Renard, tél. 01 42 78 96 97, 10 mai-10 juin.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Vive la céramique des années 50 !
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°526 du 1 mai 2001, avec le titre suivant : Vive la céramique des années 50 !