PARIS
1962 Naissance de Louis Frank, fils de l’orientaliste et professeur au Collège de France Bernard Frank (1927-1996) et de l’artiste japonaise Junko Frank (née Junko Tsuchihachi en 1930).Il effectue des études d’archiviste paléographe.
1978 Naissance de Vincent Delieuvin. Issu de la promotion Jacques-Tati (2003-2005) à l’Institut national du patrimoine (INP), le jeune homme obtient un poste de conservateur au château de Compiègne, où sa première exposition porte sur Louis XVI et Marie-Antoinette.
1999 Louis Frank est le commissaire de « L’essence de l’architecture, déduction métaphysique », une exposition organisée par le département des arts graphiques du Louvre. Elle sera suivie d’expositions sur les voyages du comte de Clarac au Brésil et sur les dessins de François-Marius Granet. Dès 2006, le conservateur se lance dans une grande entreprise de traduction des Vies de Giorgio Vasari, traduisant entre autres, au fil d’expositions pour le Louvre, les vies de Polidoro Da Caravaggio et d’Andrea Mantegna. En 2015, il est le co-commissaire au Louvre de « La Fabrique des saintes images, Rome-Paris, 1580-1660 », consacrée aux mutations et évolutions de l’iconographie religieuse au tournant des XVIe et XVIIe siècles. Cette exposition, organisée en parallèle de « Poussin et Dieu », a fait date chez les spécialistes.
2009 Entré au département des peintures du Musée du Louvre trois ans auparavant, Vincent Delieuvin est en 2009 le commissaire d’une première exposition majeure : « Titien, Tintoret, Véronèse… Rivalités à Venise ».
2012 En 2009, le Louvre a lancé la campagne de restauration de La Sainte Anne (dite) de Léonard de Vinci. Participant à ce projet d’envergure, Vincent Delieuvin est en 2012 le commissaire de l’exposition « La Sainte Anne, l’ultime chef-d’oeuvre de Léonard de Vinci », première étape de la monographie sur Léonard qui doit coïncider avec les 30 ans de la Pyramide du Louvre en 2019. Pour Vincent Delieuvin, 2012 est une année chargée puisqu’il est aussi le commissaire d’une exposition consacrée aux dernières années du peintre Raphaël, déjà une exposition événement aux nombreux prêts affolant les valeurs d’assurance…
2019 Dès les années 2010, les deux conservateurs se lancent dans la préparation de la rétrospective de l’œuvre peinte de Léonard de Vinci. Les deux hommes se partagent un travail gigantesque. Louis Frank se charge de la recherche documentaire et de la nouvelle traduction de la Vie de Léonard par Vasari, soit un corpus de près de 350 pages de textes en italien et latin datant des XVe et XVIe siècles. Vincent Delieuvin s’attaque à l’analyse et à la comparaison d’un non moins important corpus : si l’œuvre peinte de Léonard ne comporte que 15 à 17 œuvres selon les spécialistes, ce sont près de 4 100 feuillets qui composent son œuvre graphique arrivée jusqu’à nous. Mises en regard des dernières recherches scientifiques (radiographies, études des pigments, etc.), les œuvres engagent les deux commissaires à réinterroger la chronologie et la manière du maître italien. Entre crises diplomatiques et refus de prêts, le catalogue de l’exposition, exemplaire en la matière, est le résultat de cette décennie de recherches. En parallèle, Vincent Delieuvin participe au commissariat de « La Joconde nue », exposition anniversaire des 500 ans de Léonard de Vinci au château de Chantilly.
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Vincent Delieuvin et Louis Frank : duo de choc pour Léonard
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°532 du 1 novembre 2019, avec le titre suivant : Vincent Delieuvin et Louis Frank I conservateurs en chef du patrimoine, commissaires de l’exposition Léonard de vinci au Louvre : Duo de choc pour Léonard