Le musée aux momies : c’est ainsi que les visiteurs appellent souvent le Musée Joseph Denais, en Maine-et-Loire.
Et pour cause : ce cabinet de curiosités devenu musée en 1905 en possède deux, l’une ptolémaïque avec son sarcophage, l’autre copte… et presque vivante ! C’est du moins ce que l’on pourrait croire en contemplant son visage, sa chevelure abondante, ses habits superbement tissés de motifs colorés. Découverte à Antinoé au début du XXe siècle par l’archéologue français Albert Gayet, cette prêtresse isiaque fut confiée en 1908 à Joseph Denais par Émile Guimet, financeur des fouilles, à qui Denais avait exposé son dessein de partager une approche universelle de l’histoire des civilisations. Elle est aujourd’hui l’un des trésors de ce musée étonnant, où l’on peut découvrir une taupe albinos ou un morceau de pain du siège de Paris, et admirer un bracelet du néolithique ou un buste de Camille Claudel. Des analyses ont révélé des discordances entre la tête et le corps : la tête embaumée remonte à la période romaine (IIIe-IVe siècle), tandis que la datation du corps situe celui-ci à l’époque byzantine, entre le Ve et le VIIe siècle. Albert Gayet a donc réalisé un « montage » à partir de deux momies pour donner à voir une prêtresse isiaque !
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Une momie copte
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : Une momie copte