« L’âge d’or du romantisme allemand ». C’est ainsi que le directeur des lieux, Daniel Marchesseau (lire p. 23), et le commissaire invité, l’historien de l’art Heinrich Sieveking, ont titré l’exposition du musée de la Vie romantique.
Le sous-titre, « aquarelles et dessins à l’époque de Goethe », est sans doute plus juste que le titre lui-même en raison des tensions qui traversent cette période. Nous sommes au tournant du XIXe siècle, dans une Allemagne morcelée, où les académies des Beaux-Arts de Dresde, Berlin, Vienne et Munich se disputent la légitimité d’un enseignement artistique d’égale rigidité. Un médium continue pourtant d’ouvrir un espace de liberté : le dessin.
Riche de 125 œuvres remarquablement choisies, cette exposition témoigne du dialogue constant entre les artistes allemands. Dans chaque salle, la tension est palpable entre les gardiens de la tradition et les romantiques naissants. Les uns prônent la pureté de la figure au trait, héritée de la Grèce antique, pendant que d’autres s’élancent dans la représentation d’une nature tourmentée et théâtralisée. Certains, à l’image de Füssli, incarnent à eux seuls les paradoxes d’une tradition dévoyée.
Le parcours est complété par des prêts d’œuvres clés comme la Suite des quatre temps de Runge ou les dessins quasi hypnotiques de Friedrich qui nous font basculer de la réalité au rêve. De la tension, ne reste ici que volupté…
« l’âge d’or du romantisme allemand, aquarelles et dessins à l’époque de Goethe », musée de la Vie romantique, 16, rue Chaptal, Paris IXe, tél. 01 55 31 95 67, www.vie-romantique.paris.fr, jusqu’au 15 juin 2008.
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Traits romantiques
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°602 du 1 mai 2008, avec le titre suivant : Traits romantiques